Évènement du 27 septembre -52 :
Date possible de la défaite des Gaulois sous la conduite de Vercingétorix à Alésia.
Chronologie de
la guerre des Gaules en Bourgogne et Franche-Comté
Ces 2 actuelles régions font parties de la région appelée
Gaule Celtique En 124 avant notre ère, les Romains font la conquête du sud de la Gaule, et fondent la
Provencia,
la Provence actuelle.
Entre 65 et 62 avant notre ère, les Séquanes qui habitent le
sud de l'Alsace et la Franche-Comté actuelle, s’allient au peuple germanique des Suèves pour combattre les Éduens qui habitent la Bourgogne actuelle, pour la conquête des territoires le long de la Saône.
La coalition Séquane-Suève gagne la bataille. En récompense pour leur aide, les Séquanes doivent laisser aux Suèves le sud de l’Alsace ; et eux-mêmes prennent aux Éduens les rives de la Saône.
Pour calmer les ardeurs d'Arioviste, chef des Suèves, César l'invita à Rome. Il le combla de cadeaux, le reconnut comme roi des Germains, et ami du peuple romain.
Au printemps 60 avant notre ère, les Suèves infligèrent à la coalition gauloise, composée de Séquanes, Éduens, Lingons, une défaite extrêmement sévère, dans un lieu non connu,
mais certainement à la limite de ces 3 peuples gaulois, dans l’actuelle Bourgogne-Franche-Comté. Arioviste exige alors un second tiers du territoire des Séquanes, dont leur capitale
Vesontio, Besançon aujourd'hui. Des druides sont envoyés à Rome pour demander de l’aide.
À l’été 58 avant notre ère, les Helvètes qui habitent la Suisse actuelle, tentent de migrer vers l'ouest de la Gaule,
au bord de l'Atlantique, certainement
à la suite de la forte poussée des Suèves dans le sud-ouest de la Germanie
et dans le nord-est de la Gaule, qui viennent empiéter sur leurs terres.
Ils partent tous : hommes, femmes, enfants, vieillards, avec leurs chariots,
et en ayant bruler leurs maisons et leurs terres, selon César dans la "Guerre
des Gaules", ils sont au moins 300 000. Ils veulent passer par Genève,
mais les Allobroges leur refusent le passage, alors ils négocient avec les
Séquanes et obtiennent l'autorisation de traverser leur pays, ils passent la Saône
entre Matisco, Mâcon actuel, et Trévoux actuel et entrent dans le territoire des
Ambarres, alliés aux Éduens, ces derniers sont alliés des Romains, et demandent de l’aide.
Alors Jules César intervient, une bataille
a lieu entre Matisco et Jassans actuel, entre les Romains et les Helvètes qui n'ont
pas encore traversé la Saône, ce fut un carnage dans le camp helvète. Le
reste des Helvètes continuent leur avancée et une nouvelle fois, une
bataille a lieu soit dans le Morvan soit dans le Charolais,
la coalition romano-éduen gagne la rencontre, et César laisse les survivants Helvètes regagnés leur territoire d’origine au-delà du Jura.
César estime à 100 000 individus ceux qui regagnèrent leur contrée.
Arioviste rencontre César et lui propose une partition de la Gaule, le sud aux Romains, le nord aux Germains. Mais le consul ne donne pas suite.
Jules César va répondre à la demande des Séquanes pour leur venir en aide,
et combattre Arioviste. En septembre de la même année, il lance ses troupes contre les Suèves et leurs alliés, la bataille a lieu au pied des Vosges
ou dans la plaine de l'Alsace, elle est remportée par les Romains.
César arrive avant Arioviste à Vesontio, les Germains sont repoussés au-delà du Rhin. Après cette victoire, César va entreprendre la conquête de la Gaule.
Les Arvernes qui habitent l’Auvergne actuelle, tentent d’organiser la révolte contre cette invasion, notamment leur chef
Celtillos, mais la société gauloise avait mis en place une
véritable séparation des pouvoirs, le pouvoir juridictionnel appartenant
strictement aux druides, c’est-à-dire aux garants du savoir, ces derniers ne
souhaitant pas la guerre, Celtillos est renversé et
tué. Son fils Vercingétorix est envoyé à Rome comme otage ou comme soutien à César, les sources ne sont pas certaines.
Vercingétorix reste plusieurs années au service du chef romain et dirige sa cavalerie gauloise en appui des légions romaines.
Pendant 6 ans, César fait la conquête des territoires gaulois. Il parcourt la Gaule dans tous les sens, de l’est à l’ouest et au nord, il remporte les conflits et
soumet les peuples vaincus : les Belges, les Armoricains, les Aquitains, les Bretons, les Trévires, les Germains.
En 53 avant notre ère, les Sénons, dans
l'actuel département de l'Yonne, se révoltent, César qui est à Lutèce,
l'actuel Paris, part mater les révoltés, mais suite à l'entremise des Éduens,
les Sénons livrent des otages et demandent pardon, mais César fera mettre à
mort leur chef Acco. Le geste du proconsul sera un des élément
déclencheur de la révolte des tribus gauloises de la Celtique. Cette même année, Vercingétorix, décide de revenir auprès des siens, et devient le chef des Arvernes.
En 52 avant notre ère, César décide de
s'immiscer dans la compétition entre les 2 chefs Éduens, Cotos et
Convictolitavis, il fait reconnaître ce dernier, chef par les druides. En
échange, il lui promet des récompenses après la guerre et lui demande de lui
livrer des cavaliers et des fantassins pour aller combattre les Arvernes qui
se sont révoltés à l'initiative de Vercingétorix.
Le choc a lieu dans le territoire des Arvernes, à l’oppidum de Gergovie, la coalition gauloise emmenée par
Vercingétorix bat les légions romaines conduite par Jules César.
Pendant ce temps, chez les Éduens, Convictolitavis décide de s'allier aux
Arvernes et confie ses troupes à Litavicos pour aller combattre à Gergovie,
mais César est prévenu et arrive à retourner la situation. Les Éduens
restent alliés aux Romains. César échoue dans sa tentative de prendre
Gergovie et quitte le siège.
Mais chez les Éduens, il y a de nouveau
des tensions entre les différents chefs pour savoir quelle position prendre
vis à vis des Romains et des autres tribus gauloises, allié ou ennemi ? Litavicos rejoint à
Bibracte Convictolitavis et les différents chefs éduens,
ils décident d'envoyer des ambassadeurs à Vercingétorix pour conclure la
paix et une alliance. Les Éduens changent de camp et s'allient aux autres
gaulois.
Dans l'été 52, une assemblée générale ou
conseil de
toute la Gaule (totius Galliae concilium) est convoquée à Bibracte, toutes les tribus gauloises sont
présentes, et par décision au suffrage populaire, celui qui est désigné à
l'unanimité dans le commandement suprême des armées est Vercingétorix.
Cette assemblée démontre que le système politique de la Gaule propose un
fonctionnement politique non seulement plus abouti que le modèle grec, mais
surtout plus démocratique, une démocratie directe, en quelque sorte.
Une première bataille a lieu entre la
cavalerie gauloise et romaine, dans un lieu non connu, mais situé dans un
triangle entre les villes actuelles de Vix, Langres et Baigneux. Les Romains
gagnent cette bataille grâce à l'appui de leur alliés les Germains. Il y a
de nombreux morts parmi les cavaliers gaulois, et des prisonniers, parmi
eux, Cotos, l'éduen chef de la cavalerie. Les Gaulois se refugient avec
Vercingétorix dans le territoire des Mandubiens, sur l’oppidum d’Alésia,
aujourd’hui le Mont Auxois, non loin des villages actuels de
Alise-Sainte-Reine, Venarey-les-Laumes, Bussy-le-Grand et
Flavigny-sur-Ozerain et entre les 2 vallées des rivières de l'Oze et de
l'Ozerain.
Vercingétorix s’enferme et espère que les renforts des autres tribus gauloises lui permettront de vaincre les Romains, en les combattant sur les 2 fronts. Jules César
comprend qu'il doit établir un siège. Dans la nuit, Vercingétorix envoie
des cavaliers dans toute la Gaule pour leur demander de l'aide avant la fin
de la construction du
blocus par les Romains. César fait élever un système de défense puissant par le
creusement de nombreux fossés, et élever 2 enceintes, la première qui lui permettra d’empêcher les sorties et
la seconde qui lui permettra de repousser les secours gaulois.
En effet, une armée de secours s'organise avec notamment les Éduens, les Arvernes, les
Séquanes, les Sénons, les Biturges, ... On estime le nombre de fantassins à
240 000 et 8 000 cavaliers, sous le commandement général de Commios. Dans
l'oppidum Vercingétorix décide de faire sortir les femmes et les enfants, mais César
refuse de les accueillir, ils doivent revenir sur leur pas.
Une bataille ou plutôt des batailles s'engagent
partout entre la cavalerie
gauloise et romaine, et les fantassins des 2 camps, l'issue reste incertaine et encore une fois se sont les
cavaliers germains qui permettent la victoire de la cavalerie romaine, mais
les fantassins gaulois furent battus par le système de défense de la seconde
enceinte. Les Romains avaient dissimulés dans les herbes, des pointes de fer
et des trous garnis d'épieux et de branchages effilés, la première vague
gauloise fut arrêtée par ce dispositif et les suivants n'osèrent pas marcher
sur leurs frères qui étaient coincés, voire empalés sur les pièges. Il y eut de très
nombreux morts parmi les Gaulois, on estime leur perte entre 30 000 et 40
000. Les assiégés tentent alors une sortie mais
par 2 fois, ils sont repoussés par les Romains grâce à leur système de défense.
Après 6 semaines de siège, la famine, la
démotivation, mais surtout le départ du reste de l'armée de secours,
viennent à bout des assiégés, et
Vercingétorix avec les autres chefs gaulois, pour éviter un assaut
des Romains, avec comme conséquence, de nombreux morts supplémentaires,
décident de se rendre à César. Les chefs gaulois survivants sont livrés en
otage aux différents chefs romains,
César se réservant les chefs des Éduens et des Arvernes.
Il faudra attendre la fin de l'année 51
avant notre ère, pour voir disparaitre la Gaule indépendante, et en même
temps, la civilisation gauloise. César ira combattre les révoltes des peuples de l'Ouest
et du Centre et de l'Aquitaine, et les vaincra et la domination romaine va s’étendre à toutes les tribus gauloises.
Vercingétorix lui mourra 6 ans plus tard dans une prison à Rome.
Une statue de Vercingétorix, œuvre d'Aimé Millet, se dresse depuis 1865 sur le Mont Auxois.
Pièce de Vercingétorix, sa réédition à Alésia, les peuples de la Gaule :
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