Évènement du 11 Janvier 887 :
Boson sortit vainqueur de sa lutte contre les Carolingiens, meurt roi le 11 janvier 887, il est enterré à Vienne dans la cathédrale Saint-Maurice.
Sa vie avant la royauté, c'est
ici
Ses luttes
contre les Carolingiens :
Dès les premiers mois de son règne, Boson intervient comme souverain dans son royaume, de nombreux actes sur les comtés de Mâcon, Chalon, Autun, Genève, Lyon, Tarentaise sont
attestés dès 879.
Le couronnement de Boson a pour effet de resserrer les liens entre les rois carolingiens. Louis III le Germanique et Charles III le Gros rejoignent dans la lutte leurs cousins
occidentaux Louis III et Carloman II. Ils se rencontrent en juin 880, à Gondreville en Moselle et se mettent d’accord pour lutter contre Boson.
Afin de consolider sa position dans le nord de son royaume, Boson nomme en juillet 880, l’abbé Geilon de Tournus, à la tête de l’évêché de Langres.
Les troupes carolingiennes récupèrent sans combat, les villes de la Bourgogne Éduenne et Jurassienne, sauf Mâcon qui nécessite un siège. Après la prise de cette ville, Boson, se réfugie
dans Vienne. En septembre 880, les rois carolingiens se retrouvent tous ensembles devant Vienne. À partir de là, les sources divergent, a-t-il laissé la ville sous le commandement de son épouse ou commande-t-il en
personne les troupes, de toute manière, la ville est fortement protégée, et elle résiste.
En novembre, Charles le Gros quitte le siège et se rend en Italie, à l’appel du pape, pour recevoir la couronne de ce pays, et succéder à son frère Carloman. Les deux rois occidentaux,
Louis et Carloman, se retirent à leur tour, fin novembre, car dans le nord de la Francie, les Normands continuent leur razzia.
Dès le début de 881, Boson est libre d’agir dans le Viennois. Entre temps, Charles le Gros a été élu empereur d’Occident.
Dans la lutte pour le maintien à la tête de son royaume, Boson ne semble pas avoir compter sur une prise de position très claire de son frère
Richard. Toutefois, le comte Richard qui
s'accapare ou obtient le comté d'Autun, en 880, au détriment de Boson, avec l'appui des rois de Francie, n'est pas son frère. Il s'agit du fils de Thierry le Chambrier, l'ex-comte d'Autun, qui s'appelle également Richard,
mais qui est son demi-frère, depuis le remariage de la mère de Boson avec Thierry le Chambrier.
Mais c'est peut-être Richard, frère de Boson, qui en 882, vient chercher sa belle-sœur, la reine Ermengarde, son neveu Louis et ses deux nièces Engelberge et Ermengarde, à Vienne,
pour les emmener sur ses terres en Bourgogne.
La guerre reprend en août 882, Carloman est sous les murs de Vienne, lorsqu’il apprend la mort de son frère Louis. Il lève le camp pour recueillir la succession. Il confie le
commandement de son armée, au comte Richard d'Autun, fils de Thierry le
Chambrier. La ville est pillée et incendiée.
On ne sait pas grand-chose de la suite, Boson continue-t-il de régner ou disparait-il ? Il est fort probable d’envisager plutôt une continuation du règne de Boson, qu’une disparition.
Mais l’étendue de son pouvoir est réduite au minimum au Viennois, et peut-être à d’autres comtés, mais les sources sont très rares et contradictoires. Boson n’a plus autorité sur le Lyonnais, ni sur la Provence.
Ces deux régions passent sous la suzeraineté de Carloman.
En 884, Charles III le Gros troisième fils de Louis II le Germanique, empereur d'Occident depuis 881, est élu roi des Francs Occidentaux, après la mort de ses cousins Louis III et
Carloman II. Reconnaît-il Boson, comme roi de Provence, sous la simple condition d’hommage au royaume des Francs ?
C’est une hypothèse qui peut expliquer la mort de Boson, en tant que roi, mais on peut aussi admettre qu’il n’accepta jamais la royauté de Boson, mais ne réussit jamais à le renverser.
Dans l’été 886, Bernard Plantevelue, comte d’Auvergne, mais également comte de Mâcon et comte de Lyon, chargé de surveiller Boson, pour le compte des rois carolingiens, trouve la
mort en combattant le roi de Provence.
Boson sortit vainqueur de sa lutte contre les Carolingiens, meurt roi le 11 janvier 887, dans une dernière charte de sa vie, il
s'intitule "Burgundiorum Ausonorumque Rex". Il est enterré à Vienne dans la cathédrale Saint-Maurice.
À sa mort, il laisse sous la protection de sa femme Ermengarde, son fils Louis, et ses deux filles. Ermengarde pour assurer la succession de
son fils, conduit Louis auprès de l’empereur Charles le Gros à Kirchen, près de Bâle, en mai 887, pour qu’il l’adopte, ce que fit le souverain.
Les Bourgogne au IXème siècle :
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