Évènement du 19 août 1405 :
Jean sans Peur, duc-comte de Bourgogne, pénètre dans Paris avec ses hommes pour s'imposer au
Conseil du roi.
Quelle est la situation ?
Le duc-comte de Bourgogne Jean Sans Peur a décidé de retrouver sa prééminence au Conseil
royal, de son cousin le roi Charles VI, par la force.
Contrairement à son père, il ne bénéficie pas du rôle de premier plan au Conseil, n’étant que le cousin du roi. C'est Louis d'Orléans, frère cadet du roi qui dirige le Conseil,
lors des absences pour maladie du roi Charles, il est l'homme fort du royaume.
Une autre ambition taraude Jean, il a besoin du Trésor royal pour alimenter
ses ressources pour faire fonctionner ses Etats. Il part d'Arras le 16 août 1405, accompagné de 800 chevaliers et parvient jusqu'à Paris. En réaction, le duc d'Orléans s’enfuit avec la reine et le dauphin.
Les troupes de Jean, sous la conduite de Guillaume de Vienne, seigneur de Saint-Georges, rattrapent le dauphin et le ramènent à Paris.
Bourgogne est soutenu par les ducs de Berry et de Bourbon, lors de son retour
à la capitale, il convoque une grande assemblée où siège le dauphin le 26 août. Il réaffirme alors son allégeance (ainsi que celle de ses
deux frères) au Royaume de France et à son souverain, et expose ses craintes
quant à l'exercice du pouvoir en général, et aux menaces représentées par la corruption
et la mauvaise gestion du « domaine royal » qui tombe en désuétude.
Le duc d’Orléans réunit ses hommes et marche sur Paris, la guerre civile est imminente. Le duc de Bourgogne s’allie aux Parisiens,
et reçoit de l'aide de ses alliés, son frère Antoine, duc de Limbourg, et de son beau-frère
Jean de Bavière, prince-évêque de Liège. Louis continue de regrouper des hommes et commence un blocus de la capitale.
Le roi Charles VI dans un moment de lucidité, réussit à trouver une solution de négociation. Finalement, le 17 octobre, la paix est conclue entre les
deux ducs,
après plus de huit jours de pourparlers, les deux princes se réconcilient. Bourgogne obtient un siège au Conseil, mais Orléans garde le contrôle des clés du Trésor
royal. Les deux ducs se livrent alors à une intense propagande,
écrivant aux Grands et aux bonnes villes du royaume, cherchant à faire valoir leurs points de vue sur les évènements
qui se sont déroulés. Leur entente apparente dissimule en réalité une volonté de renforcer
leur influence auprès du pouvoir. Jean est toujours aussi en colère contre son cousin, et pas seulement par sa position vis à vis du roi, mais
également par son comportement à l'égard des femmes de la cour. Louis a une réputation sulfureuse et on lui prête de nombreuses maitresses.
Pendant ce temps, les Anglais poursuivent l’occupation de la France, ils sont en Guyenne, en Artois et en Picardie.
Mais Orléans avec l'appui des ducs de
Berry et Bourbon, décide de démettre les conseillers bourguignons du
Conseil, alors pour ne pas se faire évincer du Conseil, le 23 novembre 1407, Jean commet
l'irréparable, suite ici.
Son portrait et entrée des
Bourguignons dans Paris :
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