Évènement du 11 octobre 1461 :

Charles de Bourgogne, comte de Charolais, visite
la Bourgogne et la Franche-Comté.
Chronologie de la visite de ses États
Cette visite de Charles fait suite à sa venue à Reims en août 1461, lors du couronnement de son cousin le roi, Louis XI, cérémonie présidée par son père
le duc Philippe le Bon.
Charles n’était pas revenu en Bourgogne depuis son enfance.
Après être passé par Troyes, puis Bar-sur-Seine, le 11 octobre Charles entre dans Dijon, sa ville natale, et fête sa joyeuse entrée devant la mairie. Pour cette occasion la ville était ornée de nombreuses décorations (draps, tapisseries) sur le trajet du comte. Il entra dans la ville par la porte Guillaume. La ville lui offrit 4 grands pots d’argent doré pesant 36 marcs, dont les pieds étaient gravés avec les armoiries de la ville.
Puis il va en pèlerinage à l’abbaye de Saint-Claude dans le Jura, sur le trajet, il s’arrête au prieuré du Mont Roland, près de Dole.
Charles entame son voyage retour, il passe au château de Nozeroy chez l’un de ses fidèle, le prince d’Orange, Louis de Chalon-Arlay, ensuite à Chalon-sur-Saône, puis à Beaune, puis au château de Couches, où il rencontre Claude de Montagu, chambellan de son père, puis à Autun, puis à Bourbon-Lancy.
Le 10 novembre, il est à Moulins dans le Bourbonnais, pour rencontrer sa tante et belle-mère, Agnès de Bourgogne, duchesse de Bourbon. On le voit ensuite à Nevers auprès de son cousin le comte Charles de Nevers.
Le roi réclame sa présence à Tours, ou le souverain était venue voir sa mère Marie d’Anjou, et Charles s’y rend le 22 novembre, où il resta plusieurs jours. Puis il regagne ses terres de Flandres, en passant par la Normandie, et retrouve son épouse et ses parents, et son palais de Bruxelles.
Rappelons que Louis XI, encore dauphin, en conflit avec son père Charles VII, s’était réfugié dans les États Bourguignons, auprès de son cousin le duc Philippe, qui l’accueillit de 1456 à 1461 au château de Genappe (dans la banlieue de Bruxelles). Pendant cet exil, le dauphin va observer la Cour de Bourgogne, et notera les conflits internes et les difficultés de fonctionnement de ces États très disparates. Ce qui lui permettra lors des conflits à venir contre Charles, devenu duc à la mort de son père, en 1467, de mieux connaître les faiblesses de son adversaire.
D’ailleurs dès 1465, Charles est à la tête d’une Ligue des grands vassaux du roi, avec le duc de Bretagne, le duc de Bourbon, le duc de Berry et le duc de Lorraine, et une première bataille militaire s’engage à
Montlhéry, entre les 2 cousins.
Les conflits ne font que commencer.
Son voyage :

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