Évènement du 28 janvier 814 :
Décès de Charlemagne, vers l'âge de 66 ans, roi des Francs et empereur d'Occident.
Sa vie :
Il né en
avril 748. À la mort de son père,
Pépin le Bref, en 768, le royaume des Francs est partagé entre ses deux fils, Charles, qui sera appelé Charlemagne après sa mort, et Carloman. C’est ce dernier qui hérite de la Bourgogne et la Franche-Comté, mais pour quelque temps car il meurt de mort naturel en
décembre 771. Cette même année, Charles épouse Hildegarde de Vintzgau qui lui donnera ses fils et héritiers, elle est surnommée par les historiens, la reine des rois.
Charlemagne règne seul sur tout le royaume Franc. La vie de ce roi fut riche en
évènements, mais en ce qui concerne la Bourgogne et la Franche-Comté, peu de ceux-ci nous sont parvenus.
Charlemagne organise son royaume, en 781, il fait couronner roi ses fils Pépin, roi d'Italie, et Louis, roi d'Aquitaine, et destine à son fils aîné Charles le reste du royaume des Francs.
Vulnérable sur ses façades maritimes, l’État franc reçoit sur ses frontières terrestres, une solide organisation grâce aux systèmes des marches. On les rencontre dans les pays récemment conquis, et elles font face aux peuples qui sont en dehors du royaume. Elles sont placées sous l’autorité d’un chef militaire le « marchio » ou marquis. Sur les régions qui nous intéressent, il nomme un comte à Autun, à Auxerre, à Besançon, à Chalon-sur-Saône, à Mâcon, et à Nevers. Le comte est une sorte de haut fonctionnaire représentant le roi et obéissant à ses directives. Il est chargé de publier les décisions royales et de recevoir les serments de fidélité au roi. Il est chargé aussi de lever les impôts et taxes et d’en verser le produit au trésor, il conserve une partie des produits pour lui. Le comte n’est pas propriétaire du comté, il l’a sous forme d’usufruit temporaire. À sa mort, le comté revient au roi.
Charlemagne place à la tête des comtés, ses fidèles serviteurs. Il en place même à la tête de certains évêchés et monastères. Généralement le comté et l’évêché ont le même territoire, correspondant aux anciens pagi gallo-romains, dont la superficie se situe entre nos départements et nos arrondissements actuels. Les comtés sont subdivisés en vigueries, correspondant à nos cantons actuels, avec à leur tête, un viguier, qui deviendra par la suite un vicomte.
Charlemagne a mis en place un vrai système de justice. Il crée les « missi dominici », véritables inspecteurs généraux dans le royaume, qui inspectent dans une région attitrée, le «missaticum». Là, ils doivent rendre la justice au nom de Dieu et sous l’ordre du roi.
Chaque année, Charlemagne réunit une assemblée générale formée des comtes et des prélats de son royaume, après les délibérations, les décisions sont rédigées, on les appelle les « capitulaires», et sont communiquées à travers tout le pays. L’ensemble des textes des capitulaires forme le recueil des lois et la constitution carolingienne.
Charlemagne fonde en 789 l'Université retrouvant ainsi la civilisation grecque et romaine, en lui redonnant vie par les monastères et les cathédrales. Charlemagne réintroduit l’écriture romaine, la caroline, en lieu et place de la minuscule mérovingienne. Ce roi ne sait pas écrire, mais il parle le tudesque (langue ancestrale de l’allemand), le latin, le grec, l’hébraïque, et le roman (langue ancestrale du français), il a appris le calcul, l’astronomie, la théologie et la dialectique. Il se consacre aussi au relèvement spirituel et moral du clergé et des fidèles. Ses enfants et les jeunes aristocrates qui vivent au palais reçoivent la même instruction.
Il se fait couronner empereur le 25 décembre 800 à Rome, par le pape Léon III et c’est la naissance de l’empire d’Occident.
Le 6 février 806, à Thionville, Charlemagne organise le partage de son empire après sa mort, Pépin a l’Italie, la Bavière, la Rhétie et la Thurgovie, Louis a l'Aquitaine, la Septimanie, ainsi qu’une partie de la Bourgogne (Nevers, Avallon, Chalon-sur-Saône, Mâcon), le Lyonnais, la Savoie et la Provence, et Charles à qui il destine l’empire, le reste des terres (l’Austrasie, la Neustrie, la Saxe, la Thuringe, et sur la Bourgogne (Auxerre, Besançon, Dijon, Sens).
En 811, Charlemagne par un testament lègue ses richesses personnelles (or, pierres précieuses). Les deux tiers de son trésor sont divisés entre les vingt et une métropoles de l’empire. Pour ce qui nous intéresse, nous trouvons les villes d'Arles, Besançon, Lyon, Vienne et Sens. Les évêques signent ce testament, et héritent de leur quote-part.
Après la mort de ses fils, Pépin en 810, de Charles en 811 et de lui en janvier 814, Louis Ier le Pieux, le dernier fils, déjà associé à l’empire
depuis 812, devient empereur d’Occident et roi des Francs.
Sa famille :
Avant d'épouser celle qui fut la mère de ses héritiers, Hildegarde de Vintzgau, fille de Gérold Ier, comte en Vintzgau, et d'Imma d'Alémanie, Charles avait eu une première
concubine Himiltrude, puis il épousa la fille de Didier, roi des Lombards, à la mort d'Hildegarde, il eut deux épouses Fastrade de Franconie, fille de Radolf, comte en Franconie, puis Liutgarde d'Alsace,
fille de Liutfried II, comte d'Alsace, et quatre concubines Madelgarde, Gerswinde, Régina, et Adélaïde.
Charles refusa de marier ses filles à des nobles de son empire, elles durent entrer dans les Ordres religieux.
Les chroniqueurs l'ont appelés Charles le
Grand, Carolus Magnus en latin, ce qui lui donna son nom dans
l'histoire : Charlemagne. L'auteur qui nous a fait connaitre la vie de ce
monarque est Éginhard. Il meurt à Aix-la-Chapelle, Aachen en
allemand ancien, en 814, ou il sera inhumé. Son portrait et son couronnement :
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