Évènement du 14 mars 1516 :
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Charles Quint, arrière-petit-fils, du duc-comte de Bourgogne Charles Le Téméraire, est couronné roi des Espagne.
Son enfance
Charles, né à Gand en 1500, a voué à la Bourgogne et à la Franche-Comté un attachement particulier, ces terres sont celles de ses ancêtres les grands-ducs de Valois. Il est le petit-fils de
Marie de Bourgogne, et l’arrière-petit-fils de
Charles le Téméraire. Il porte d’ailleurs le nom de son aïeul.
De plus, Charles est fiancé avec Claude de France en 1505, avec la promesse de trouver dans la dot de sa fiancée le duché de Bourgogne. Charles est élevé par sa tante
Marguerite de Bourgogne, dans les Flandres, nourri de la lecture des chroniques bourguignonnes de ses ancêtres, et cette filiation le marque profondément.
Dès 1506, Charles, à la mort prématurée de
son père Philippe le Beau, devient l’héritier des États bourguignons septentrionaux et de la Franche-Comté.
En 1515, Charles d’Habsbourg devient prince des Pays-Bas.
Ses royaumes espagnols :
En 1516, à la mort de son grand-père maternel, le roi d’Aragon Ferdinand II,
dit le Catholique, Charles d’Habsbourg, devient Charles Ier, roi de Castille, d’Aragon, de Sicile et de Naples. Si l’Aragon, la Sicile et Naples ne posent pas de problème de reconnaissance, ce n’est pas le cas de la Castille, car l’héritière est sa mère, Jeanne la Folle, qui est reine de Castille depuis 1504.
Charles en se proclamant roi de Castille, en même temps que sa mère, provoque un mécontentement dans ce royaume. Même si sa mère souffre de troubles mentaux depuis plusieurs années, et reste enfermer dans son château de Tordesillas, un certain nombre de Castillans la soutiennent.
Il est couronné dans la cathédrale de Saint-Michel-et-Gudule à Bruxelles, le 14 mars 1516, c’est une cérémonie grandiose mais loin des terres espagnoles.
Sa première difficulté est de faire accepter son autorité par les Espagnols. Il doit composer avec le particularisme de l'Aragon, l'hostilité de Castillans partisans de sa mère Jeanne la Folle, et la culture espagnole.
Il va en Espagne faire reconnaître son autorité, devant les « Cortés », mais
entretemps, il est élu
le 28 juin 1519, par les sept grands électeurs à la tête de l’Empire Germanique. Les Espagnols voient d'un mauvais œil cette élection à l'Empire, redoutant un souverain trop tourné vers les affaires de l'Europe centrale et flamande, et loin de l’Espagne.
Lorsqu’il quitte l’Espagne en 1520 pour aller à la rencontre de ses sujets, dans l’Empire, une révolte éclate, en Castille, due à la fois, contre la régence exercée par Adrien Floriszoon, précepteur de Charles Quint, et nommé vice-roi d’Espagne, et son entourage flamand, et la levée des impôts. La révolte sera éteinte par une répression féroce sur les meneurs.
Adrien sera nommé, archevêque de Tortose en 1516, cardinal d’Utrecht en 1517, et pape en 1522.
Charles revient en 1522, en Espagne avec un nouveau conseiller franc-comtois, Mercurin d’Arbois, connu aussi sous le nom de
"Mercurio Arborio da Gattinara", de par son origine piémontaise. Il est choisi par Charles Quint en 1518 pour être le « Grand Chancelier de tous les royaumes et états du roi ». Il introduit Nicolas Perrenot de Granvelle auprès de Marguerite d’Autriche. Il rédige le discours de son roi pour les « Cortés » de Castille après l’élection impériale. Dès 1521, il est le principal conseiller de l’empereur. Il est présent lors du traité de Madrid avec la France, en 1526, et lors du
traité de Barcelone avec le pape, en 1529.
Son portrait (vers 1516) :
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