Évènement du 6 septembre 1363 :
Philippe le Hardi reçoit de son père le
roi Jean II le Bon, le duché de Bourgogne.
Rappel :
Pour la bravoure dont il fait preuve lors de la
bataille de Poitiers, malgré la défaite française, en 1356, alors qu'il
est tout juste âgé de 14 ans, il est surnommé « le Hardi ».
Retenu prisonnier en Angleterre, pendant 4 ans, son père
le roi Jean II le Bon, le récompense, en 1360, lors de sa libération, en lui donnant la Touraine en apanage.
En juin 1363, le roi lui attribue le titre de lieutenant-général du duché de Bourgogne, puis
le 6 septembre il lui concède le duché de Bourgogne,
en pleine et entière donation et à ses héritiers issus de son corps et procréés en légitime mariage, quel que soit leur sexe, à perpétuité. Pour rappel, Jean avait hérité du duché, à la mort du dernier duc capétien de Bourgogne,
Philippe de Rouvres, en 1361.
Mais cet acte de donation est secret, le roi
Jean le confie au chancelier de Bourgogne, Philibert Paillard, avec instruction de l’ouvrir qu’après sa mort.
Le roi décède en avril 1364, à Londres, ou il est retenu prisonnier. Charles V qui succède à son père sur le royaume, ouvre l’acte de donation et
respecte la décision de son père, son frère Philippe est officiellement
reconnu comme duc de Bourgogne, le 2 juin 1364. Philippe restitue la Touraine à la couronne.
Philippe revient en Bourgogne en novembre 1364. Le 26 de ce mois, il célèbre son «
Joyeux Avènement » à Dijon, en compagnie de son frère Louis duc d'Anjou. Tout comme son père avant lui, il prête serment en l'église abbatiale de
Saint-Bénigne de respecter les privilèges de la ville et du duché. Il confirme à cette occasion la charte de la commune.
Il se marie en
juin 1369 avec Marguerite de Male,
héritière des comtés de Flandre, Nevers, Rethel, Artois et Bourgogne, c'est le début de
la création des États de la Bourgogne,
un empire au cœur de l'Europe !
Les protagonistes - son père et lui :
La charte de commune de Dijon et pièces à l'effigie du duc :
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