Évènement du 21 novembre 1361 :

Décès du dernier duc capétien de Bourgogne, Philippe de Rouvres, qui s’éteint dans son château.
Qui est-t-il ?
Il est le fils de Philippe de Bourgogne, seigneur de Salins, héritier du duché, et de Jeanne Ière de Boulogne, comtesse d'Auvergne et de Boulogne. Il est le 3ème enfant de la famille, il nait au château ducal de Rouvres, le 5 août 1346.
Son père Philippe, décède 5 jours après sa naissance, le 10 août 1346, tué au siège d’Aiguillon, pendant la
guerre de Cent Ans, son cheval trébuche en franchissant un fossé, désarçonne son cavalier, et tombe sur lui.
Puis à la mort du
duc-comte Eudes IV de Bourgogne, le 3 avril 1349, due à la peste noire, amène son petit-fils Philippe de Rouvres enfant maladif, âgé de 4 ans, à la succession de cet immense territoire. C’est sa mère Jeanne de Boulogne qui exerce la régence. La succession repose sur le jeune Philippe de Rouvres.
Le 9 février 1350, le duc de Normandie, Jean le Bon, épouse Jeanne de Boulogne, il prend le titre de régent de Bourgogne. La même année,
Jean devient Jean II roi de France, et gouverne le duché et le comté de Bourgogne. Jean prévoit que Philippe de Rouvres mourra jeune et envisage de mettre la main sur ses domaines.
Le 14 mai 1357, après une dispense impériale, les fiançailles de Philippe de Rouvres avec sa cousine Marguerite de Flandre, âgée de 7 ans, fille du comte de Flandre, de Nevers et de Rethel, Louis II de Male sont conclues.
Mais la famille de Bourgogne subit les ravages de la peste, le 29 septembre 1360, c’est Jeanne de Boulogne, la mère de Philippe qui décède de cette maladie, dans son château de Vadans, au comté de Bourgogne.
Le malheur survient à nouveau, Philippe est malade, il rédige son testament le 11 novembre 1361, puis il décède, 10 jours plus tard, à l’âge de 15 ans, de la peste au château de Rouvres, le 21 novembre, avec lui s’éteint la dynastie des ducs de Bourgogne issus d’Hugues Capet. Il est inhumé dans l'abbaye de Saint-Nicolas-les-Cîteaux.
Sa succession :
La disparition prématurée de Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne, comte de Bourgogne, d’Artois, d'Auvergne et de Boulogne, amène une séparation temporaire du duché et du comté.
Le roi de France Jean II le Bon déclare que le duché lui revient à titre héréditaire, au titre de fils de Jeanne de Bourgogne et petit-fils du duc Robert II. Il sera en lutte pour l’héritage
avec Charles le Mauvais, roi de Navarre, petit-fils de Marguerite de Bourgogne,
et arrière-petit-fils du duc Robert II. Charles aurait dû hériter, selon les
règles de primogénitures, car Marguerite était l'ainée de Jeanne. Le roi
avança qu'il était plus proche par les degrés civils. Finalement le roi de France s’imposera
sur le duché.
Les comtés de Bourgogne et d'Artois sont légués à
Marguerite de France, fille cadette du roi
Philippe V et de Jeanne II de Bourgogne, veuve du comte de Flandre, de Rethel et de Nevers Louis Ier, grande tante du jeune duc défunt.
Les comtés de Boulogne et d'Auvergne vont à Jean de Boulogne, oncle de la mère de Philippe de Rouvres.
Dans la Comté, Marguerite se heurte à un prétendant au titre de comte palatin, il s’agit de Jean de Chalon, sire de Montaigu. Il est par son père, l’arrière-petit-fils du comte Hugues de Chalon. Il s’empare d'Apremont, de Gray et de Jussey, mais il est battu et doit renoncer à ses prétentions.
Le 23 décembre 1361, le roi fait son entrée triomphante dans Dijon, où il réunit les États de Bourgogne, et s’engage à respecter les droits, privilèges et franchises du duché, il les confirme par une charte rédigée 5 jours plus tard.
Puis le 6 septembre 1363, il concède le duché de Bourgogne, en pleine et entière donation à
son fils Philippe et à ses héritiers issus de son corps et procréés en légitime mariage, quel que soit leur sexe, à perpétuité.
En 1369,
Philippe le Hardi épouse Marguerite de Flandre, la veuve de Philippe de Rouvres, la fille de Louis de Male.
Il n'existe pas de portrait du duc de
Bourgogne,
Philippe de Rouvres, ci-dessous le grand sceau le représentant :


|