Évènement du 8 septembre 1513 :
Début du siège de Dijon par les Suisses, qui prendra fin le 13 septembre.
Rappel du contexte
C’est la continuité des conflits précédents, les Guerres de succession de la Bourgogne, après la mort de
Charles le Téméraire en 1477, et
celle de Marie de Bourgogne en 1482, et les Guerres d'Italie.
Les traités d'Arras de 1482 et
de Senlis 1493 sont remis en cause.
Le siège de Dijon traduit un moment de l'histoire où les nations européennes, la France, la Suisse, le Saint-Empire germanique et l'Espagne, s'affrontent pour étendre leur territoire et imposer leur suprématie.
En tant que capitale de l’ancien duché de Bourgogne, Dijon est importante car c'est la ville qu'il faut symboliquement abattre si l'on veut faire tomber le pouvoir français, pour les puissances étrangères, et notamment celle de la Maison de Habsbourg.
Une coalition de Suisses, Italiens, Autrichiens et Franc-comtois composée de 30 000 hommes se dirige vers la ville.
Louis II de La Trémoille, gouverneur de la Bourgogne, prépare la défense de la ville, en véritable camp retranché, en confiant la garde à un contingent de 4 000 mercenaires. Il ne peut compter sur l’aide de renforts, Louis XII étant sur le front nord de la France.
Les Suisses arrivent enfin le 8 septembre. Ils s’installent à l'est de la ville, en un lieu appelé aujourd'hui «
fontaine des Suisses », et également à l'ouest, vers la chartreuse de Champmol. L’assaut est prévu le 12 septembre.
Craignant le peu de fidélité des habitants, qui pour un grand nombre, sont nostalgiques des derniers ducs de Bourgogne, et donc de leur réelle détermination à résister, La Trémoille entame des négociations et se rend le 12 au matin dans le camp ennemi. Il obtient des Suisses un traité de paix par lequel il promet de leur verser 400 000 écus et s'engage au nom du roi Louis XII à renoncer à toute nouvelle intrusion de la France dans les affaires italiennes.
Les bourgeois de Dijon donnent un acompte de 8 000 écus et livrent 5 otages. Les Suisses satisfaits s'en retournent, non sans piller au passage les vignobles de la région.
Mais le roi ne renoncera pas à l’Italie, refusera de ratifier le traité et de verser le complément de la rançon, ce qui vaudra à François Ier d'affronter une nouvelle fois les Suisses 2 ans plus tard, à Marignan. Mais c’est une autre histoire.
L'entrevue entre La Trémoille et les
Suisses :
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