Évènement du 9 mai 1382 :
Décès de la comtesse Marguerite de France ou de Bourgogne.
Qui est-elle ?
Elle nait en 1309, elle est la deuxième fille du roi de France
Philippe V et de Jeanne II de Bourgogne, comtesse d’Artois et de Bourgogne . Par son père, elle est une princesse de la
famille royale capétienne, par sa mère une noble comtoise issu de la famille comtale des Ivrée de Bourgogne. Sa grand-mère maternelle est la célèbre comtesse Mahaut d’Artois et son autre grand-mère Jeanne de Navarre, est
la fille et héritière du roi Henri de Navarre et comte de Champagne et de Blanche d’Artois. Cette dernière est la tante de Mahaut.
Marguerite de France est une figure majeure du XIVème siècle ou la famille royale capétienne va disparaitre, faute d’héritier, la guerre de Cent Ans va débuter, et pourtant cette
princesse est méconnue. Elle reçoit une éducation digne de sa condition familiale, d’abord à la cour de France, puis ensuite auprès de sa grand-mère Mahaut et de sa mère Jeanne.
L’héritage des comtés de Flandre et de Nevers :
En 1320, elle épouse Louis Ier de Flandre ou Louis II de Nevers, héritier des comtés de Flandre et de Nevers par son père Louis Ier et du comté de Rethel par sa mère Jeanne. C’est un
mariage politique comme tant d’autres à cette époque, cette union doit permettre de resserrer les liens entre les Capétiens et les comtes de Flandre. Marguerite n’a que 11 ans lors de son mariage, elle reste sous la
garde de sa mère et de sa grand-mère et vit le plus souvent en Franche-Comté. Le jeune comte lui a hérité des goûts de son père pour les générosités et les folles dépenses il épuise son trésor pour entretenir une multitude
d’artistes qu’il traine toujours à sa suite.
En 1322, son mari perd successivement son père Louis comte de Nevers, en juillet, puis son grand-père paternel le comte Robert III de Flandre, en septembre. Louis II devient ainsi en
théorie comte de Nevers et de Flandre. Louis n’attend pas l'aval de Charles IV roi de France, il se précipite en Flandre et se fait proclamer comte. Le roi irrité, le fait enfermer en janvier 1323, mais le Parlement de
Paris le reconnait comme le nouveau comte.
Quand sa jeune femme lui fut amenée en 1323, dans le Nivernais, il commit à son égard ainsi qu’il le reconnaitra plus tard, plusieurs griefs et duretés, mal guidé par ses conseillers.
Quoi qu’il en soit Marguerite dut quitter le Nivernais pour retourner auprès de sa mère et sa grand-mère en Franche-Comté.
Louis est dans les Flandres en 1325, il est capturé par les Brugeois lors de l’incendie de Courtrai en juin, mais il sera délivré par les Gantois en novembre.
Mahaut et Jeanne habitent régulièrement dans leurs châteaux de Franche-Comté, à Gray, à Bracon à côté de Salins, à Quingey, à Grimont à côté de Poligny. Louis de Nevers vient au mois
d’octobre 1327 voir sa belle-mère et sa femme à Bracon. L’intérêt de son déplacement lui avait été dicté, car les villes et ses sujets de Flandre mécontents de plus en plus de lui, de ses officiers et de leurs exactions
étaient en pleine révolte et il lui fallait absolument les calmer et les rassurer.
Même s’il ne traita pas durement la jeune princesse ainsi qu’il l’avait fait dans le Nivernais toutefois pour une cause restée ignorée le mariage ne fut pas consommé. Quand Mahaut qui
s’était retirée à Poligny pour laisser les deux époux en tête à tête à Bracon apprit ce dénouement elle éprouva ou feignit d’éprouver une grande colère contre le comte. Celui-ci honteux de sa mésaventure accourut à Poligny
avec quelques-uns de ses conseillers et chercha aussitôt à calmer la colère de la comtesse. Celle-ci en grande négociatrice, fit signer à Louis plusieurs actes passés en octobre 1327 à Poligny, au couvent des Frères
Prêcheurs, par lequel il donne quittance de la somme de 40.000 livres parisis, à Marguerite, et augmente son douaire de 4.000 livres sur les revenus de la baronnie de Donzy et de la seigneurie d’Autrain et comme ces
terres ne paraissaient pas assez importantes sur ceux des comtés de Flandre, de Nevers et de Rethel. Ces actes sont conservés dans les archives de ce couvent et ne seront livrés soit à Mahaut d’Artois, soit à la reine
Jeanne que lorsque la comtesse Marguerite aurait été elle-même remise à son mari. On le voit, les premières années du couple sont difficiles sur le plan personnel.
Cependant un an après ces accords, et malgré les réclamations réitérées du comte, Marguerite ne lui avait pas été envoyée dans le Nivernais. Mais entretemps, Louis a participé vaillamment
à la victoire des Français au côté de Philippe VI de Valois, à la bataille de Cassel en août 1328, contre les villes flamandes. Fort de l’appui du roi, il réitère sa demande, Mahaut et Jeanne s’inclinent et Marguerite
rejoint Louis dans le Nivernais.
En 1328, Louis à la mort de sa mère la comtesse Jeanne de Rethel, hérite de ce comté.
En octobre 1329, Marguerite arrive pour la première fois en Flandre, ou les villes, les seigneurs et les abbayes lui offrent de nombreux présents. En novembre 1329, elle perd sa grand-mère
Mahaut, sa mère la reine Jeanne II de Bourgogne hérite du comté d’Artois. En janvier 1330, elle perd sa mère la reine Jeanne, qui ne connaitra pas son petit-fils Louis, qui naitra en octobre 1330, au château de Mâle à
Bruges. La naissance de cet héritier, lui confère une certaine influence à la cour de Flandre. Ça sera le seul enfant du couple et il portera le nom de son lieu de naissance, Louis aura neuf enfants illégitimes de
différentes maîtresses.
À partir de 1337, les tensions sont de plus en plus fortes entre le comte et les Gantois, ces derniers lui reprochent son manque d’ingratitude à leurs égards lui rappelant qu’ils l’ont
soutenu contre Bruges en 1325. De plus le conflit franco-anglais va déboucher sur la guerre de Cent Ans, dont la Flandre sera l’un des centres de ce conflit. Il convient également de rappeler que l’économie flamande des
drapiers reposent essentiellement sur la laine anglaise. Les bourgeois et artisans flamands sont favorables à l’alliance anglaise, aussi lorsque les Anglais décident du blocus de la laine, le conflit est inévitable entre
le comte et ses sujets flamands. Marguerite semble être restée en Flandre et soutenir son mari.
Les Gantois prennent pour chef un bourgeois très populaire, Jacques van Artevelde, et qui par deux fois va gagner contre l’armée royale le 11 avril et le 23 avril 1338 contre celle du
comte. Jacques van Artevelde devient le véritable maître de la Flandre et Louis de Nevers s'enfuit de Gand à l'été 1338 et se réfugie à la cour de Philippe VI. Marguerite a dû le précéder dans sa fuite de quelques mois.
En 1345, Jacques van Artevelde est assassiné, Louis tente alors reprendre les commandes de son comté, mais les Gantois le chassent. Puis le 26 août 1346, c’est la bataille de Crécy qui
oppose l'armée française contre l’armée anglaise, où les rois des deux royaumes sont présents, Philippe VI de Valois et Édouard III Plantagenêt. Ce fut une victoire anglaise, Crécy marque la fin de la toute-puissance de
la cavalerie lourde sur un champ de bataille, la chevalerie française a été défaite par les tirs des archers gallois. On estime à 6 000 le nombre de morts du côté français, dont le comte Louis.
Marguerite est veuve, son fils Louis dit de Male succède à son père à la tête des comtés de Nevers, Rethel et de Flandre. Elle sera une fidèle conseillère et suppléante de son fils sur
les affaires flamandes et nivernaises, ou la guerre de Cent Ans ravage les 2 territoires.
La succession de sa mère Jeanne II de Bourgogne :
En 1330, au décès de
la reine Jeanne II, sa fille ainée prénommée aussi Jeanne apporte en dot ses terres à son mari le duc de Bourgogne Eudes IV. Cette succession ne se fait pas sans
heurts, car ses 2 autres sœurs Marguerite et Isabelle, se sentent défavorisées et s’insurgent. Louis et Marguerite réclament le comté d’Artois, et Guigues du Viennois et Isabelle le comté de Bourgogne. Mais ces exigences
ne seront pas acceptées, c’est leur sœur ainée Jeanne III de France qui hérite des comtés de Bourgogne et d’Artois de leur mère.
Les 2 sœurs trouvent du soutien dans la noblesse comtoise, notamment auprès de Jean II de Chalon-Arlay, Jean III de Faucogney, qui épousera Isabelle de France, après la mort de son premier
mari Guigues en 1333, et Henri Ier de Montfaucon, comte de Montbéliard.
En avril 1336, Jean II de Chalon-Arlay, fort du soutien d’Henri Ier de Montfaucon, de Jean III de Faucogney et de Thibaut V de Neufchâtel, seigneur de Neufchâtel, et des bourgeois
Bisontins, déclare la guerre au duc-comte. Eudes IV rassemble ses troupes fortes de 9 000 hommes marchent sur les ligueurs ; la rencontre a lieu entre Besançon et Avanne en aout 1336. Le duc va gagner cette bataille.
Les querelles de succession se termineront par la médiation du roi de France Philippe de Valois, beau-frère d’Eudes IV, qui imposa aux révoltés ses conditions de paix, en septembre 1341.
La promesse de compensation fera arrêter les différends. Marguerite de France se voit attribuer la seigneurie d’Arbois en compensation, et Isabelle de France reçoit de la part du duc les terres de Montbozon et Givry, et
1 000 livres de rentes sur les puits de Salins.
Entre 1346 et 1349, Marguerite voit ses proches disparaitre, c’est d’abord son mari Louis à la bataille de Crécy en 1346, puis son neveu Philippe, seigneur de Salins, héritier du duché et
du comté de Bourgogne, fille de sa sœur Jeanne, puis celle-ci comtesse de Bourgogne et d’Artois, en 1347, puis son autre sœur Isabelle en 1348 et enfin son beau-frère le duc
Eudes IV de Bourgogne en 1349.
Philippe de Rouvres enfant maladif, âgé de moins de 4 ans, petit-fils d’Eudes et de Jeanne accède à la succession de cet immense territoire. C’est sa mère Jeanne de Boulogne qui exerce
la régence.
En février 1350, le duc de Normandie, Jean le Bon, fils du roi Philippe de Valois, épouse Jeanne de Boulogne, il prend le titre de régent de Bourgogne. La même année, Jean devient Jean II
roi de France, et gouverne le duché et le comté de Bourgogne. Mais de son côté Marguerite sait bien que le comté de Bourgogne ne peut aller au roi, terre d’empire, elle en est l’héritière et elle se prépare à cet héritage.
De plus, son âge la met à l’abri d’un remariage forcé.
Ensuite la bataille de Poitiers, en 1356, perdue par le roi et son emprisonnement en Angleterre, permet le desserrement royal. Jeanne de Boulogne reprend l’administration des domaines de
son fils.
Le 14 mai 1357, après une dispense impériale, les fiançailles de Philippe de Rouvres, âgé de 11 ans, avec sa cousine Marguerite de Flandre, âgée de 7 ans, petite-fille de Marguerite de
France sont conclues.
En septembre 1360, Jeanne de Boulogne décède, en octobre, Philippe est déclaré majeur par son beau-père le roi Jean. Mais voilà la peste fait encore des ravages, et Philippe est malade,
il rédige son testament le 11 novembre 1361, puis il décède, 10 jours plus tard, à l’âge de 15 ans.
La succession du duc Philippe de Rouvres :
Le testament du jeune duc ne précise pas à qui est destiné chacun de ces domaines. La dispersion des fiefs du duc est inévitable.
Le roi de France Jean II le Bon déclare que le duché lui revient à titre héréditaire, au titre de fils de Jeanne de Bourgogne, sœur de Eudes IV, et donc comme petit-fils du duc Robert II,
malgré l’opposition du roi de Navarre Charles le Mauvais, son gendre, qui lui aussi réclamer la succession en tant que petit-fils de Marguerite de Bourgogne, fille du duc Robert II. Mais le roi de France va s’imposer.
Marguerite de France hérite des comtés de Bourgogne et d'Artois comme fille et sœur des deux dernières comtesses Jeanne II de Bourgogne et Jeanne III de France, mais également la
grand-mère de la veuve.
Les comtés de Boulogne et d’Auvergne vont à Jean de Boulogne, grand-oncle maternel de Philippe.
Mais dès septembre 1363, le roi donne secrètement le duché à
son fils cadet Philippe.
Philippe lorgne aussi sur le comté, il a été investi secrètement du comté de Bourgogne, par l’empereur germanique Charles IV à la demande de son père le roi Jean, beau-frère de l’empereur. Il a
l’appui de quelques nobles comtois, Henri et Jean de Vienne et Jean et Louis de Chalon-Auxerre. Il enrôle « les Routiers », licenciés après le traité de Brétigny en 1360, regroupés en grandes compagnies qui sévissent dans
son duché et les envoie ravager la Comté.
La comtesse fait appel aux nobles comtois qui sous la direction d’Henri de Montfaucon, comte de Montbéliard, se liguent contre les Routiers. Hugues et Louis de Chalon-Arlay, Etienne et
Jean de Montfaucon, Philippe de Vienne et Thiébaud VII de Neufchâtel apportent leur soutien au comte de Montbéliard. De fin décembre 1363 à février 1364, les combats sont nombreux à la limite des deux provinces.
Début mars 1364, le duc quitte la Comté et emmène une grande partie des Routiers combattre le roi de Navarre qui s’est révolté contre le roi Charles V, frère de Philippe. Marguerite tente
une médiation avec le roi, mais insatisfaite des termes du contrat, elle reprend le combat. Henri de Montbéliard convoque à Arbois le 09 juin, une assemblée des nobles qui décide de reprendre la lutte. L’invasion du duché
se prépare, mais l’autre côté de la Saône, le seigneur de Sombernon, gouverneur de la Bourgogne, rassemble des hommes, bientôt rejoint par les troupes venant de Champagne sur l’ordre du roi. Les armées ducales sont plus
nombreuses, Henri évite la bataille.
Pendant ce temps, les négociations continuent à la cour de France, ou Marguerite est représentée par son conseiller comtois, Ansel de Salins-la-Tour et le 25 juillet le traité de paix est
signé. Il sera accepté par les barons comtois au mois d’août et septembre. La guerre est terminée, Marguerite triomphe.
En 1366, le mot de « Franche-Comté » apparaît pour la première fois pour nommer le comté de Bourgogne. La même année, l’amiral Jean de Vienne bat, près de Chambornay, les Routiers qui
ravagent la Franche-Comté et la Bourgogne. Tristan de Chalon-Auxerre, sire de Châtelbelin et de Rochefort, combat les Routiers qui se sont basés près de Chalon-sur-Saône. La victoire n’est pas décisive, il faut de l’argent
pour les obliger à quitter la province, c’est le connétable Bertrand du Guesclin qui négocie à Chagny la somme de 200 000 livres avec les mercenaires en les envoyant combattre en Espagne.
En 1382, Marguerite de France décède en laissant les comtés de Bourgogne et d'Artois à son fils Louis de Male. Louis ne viendra jamais dans le comté de Bourgogne, il meurt en 1384, sa
fille Marguerite de Flandre hérite de ses terres. Marguerite de Flandre apporte en 1384, à son mari Philippe le Hardi, ces cinq comtés. Philippe devient ainsi l’un des princes les plus puissants de la chrétienté. La
construction des États bourguignons est en route.
Sa vie politique :
Marguerite est une princesse royale, elle a reçu une éducation adaptée à sa condition sociale, ce qui lui permettra de gouverner dans un monde masculin, ses états, notamment en conseillant
son fils Louis en Flandre et en Nivernais, puis lorsqu’elle héritera des comtés d’Artois et de Bourgogne, de les gouverner seule et de les conserver pour les transmettre à son fils, puis à sa petite-fille.
Marguerite à l’image de celle de sa grand-mère Mahaut d’Artois, à une vie marquée par une intense circulation s’appuyant sur un vaste réseau de résidences familiales. Cette mobilité fait
partie intégrante de sa vie, comme de très nombreuses princes et princesses de cette époque. Dans son enfance elle sera sur la route avec ses parents, puis à la mort de son père, elle sera avec sa mère et sa grand-mère.
Même après son mariage, elle restera avec elles pendant neuf années se déplaçant notamment dans les résidences comtoises et artésiennes. Puis lorsqu’elle arrive en Flandre, elle se déplace entre la Flandre, Paris et le
Nivernais. Après son veuvage, elle sera présente en plus dans les comtés de Bourgogne et d’Artois, mais le plus souvent dans ce dernier.
Après la mort de son mari, elle sut maintenir la Flandre dans l’alliance française en imposant à son fils le mariage avec Marguerite de Brabant au lieu d’une alliance anglaise. Elle
favorise les deux mariages de sa petite-fille Marguerite de Flandre, d’abord avec Philippe de Rouvres en 1357 puis avec Philippe le Hardi en 1369. Même si pour ce dernier elle mit longtemps à convaincre son fils et
elle-même d’oublier l’alliance avec la famille royale anglaise. Louis de Male accepta ce mariage français, en contrepartie du retour des villes de Lille, Douai et Orchies au comté de Flandre. Lorsqu’elle hérite des comtés
de Bourgogne et d’Artois, de son petit-neveu en 1361, elle devient une figure essentielle du jeu politique entre les français et les anglais.
Pendant 21 ans, elle va tenir les rênes du pouvoir malgré la guerre de Cent Ans, notamment en Flandre et en Artois. Elle exerce son pouvoir en s’appuyant sur les compétences de ses
différents conseillers : intellectuelles, techniques et militaires, mais également sur leurs différences régionales : flamands, artésiens, comtois et français. Mais également en s’appuyant sur les organes régionaux, c’est
ainsi qu’à partir de 1377, elle réunit régulièrement le
parlement du comté de Bourgogne à Dole. Elle sera se faire respecter et n’hésitera pas à utiliser la force si cela est nécessaire, notamment lors des conflits entre
ducaux et comtaux bourguignons.
Elle mettra toutefois plusieurs années à faire l’hommage à l’empereur germanique Charles IV, de son comté de Bourgogne, pourtant l’empereur était le suzerain de ce territoire, certainement
lier au fait qu’elle était une princesse française de sang royal. Peut-être aussi qu’elle avait eu l’information pourtant secrète que l’empereur avait investi le comté au duc Philippe le Hardi ! Mais en 1378, lorsque
l’empereur germanique est à Paris, pour voir son neveu le roi Charles V, mais aussi trouver une guérison car il est gravement malade de la goutte, Marguerite viendra lui rendre l’hommage pour le comté de Bourgogne.
En mai 1364, Marguerite est à Reims, et assiste au couronnement du roi Charles V et de la reine Jeanne de Bourbon, parmi les pairs du royaume avec son fils Louis de Male, elle représentait
dans les tableaux de l’époque à côté de la reine.
Avec le second mariage de sa petite-fille avec le duc Philippe le Hardi on peut dire qu’elle est la marraine de l’État bourguignon qui va naître. Elle transmet à son fils, les comtés de
Bourgogne et d’Artois, et lui transmettra en plus à sa fille les comtés de Flandre, Nevers et Rethel. Marguerite de Flandre apportera à son mari un héritage qui fera du duc un prince puissant.
Son portrait :
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