Évènement du 11 août 843 :
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Le traité de Verdun, fait éclater l’empire de Charlemagne et par ricochet la Bourgogne.
Pourquoi le traité :
À la mort de Louis Ier en juin 840, les querelles reprennent entre les trois frères survivants, Lothaire, Louis et Charles, et leur neveu Pépin II d’Aquitaine. Lothaire s’allie avec Pépin et Charles avec Louis.
En Bourgogne, les comtes Ermenaud III d'Auxerre, Arnoul de Sens et Audri d'Autun sont dans le camp de Lothaire, tandis que Charles peut compter sur Guérin de Mâcon et Aubert d’Avallon, et Pépin sur Bernard de Septimanie.
Le 25 juin 841, à Fontenoy-en-Puisaye, c’est la bataille. Lothaire perd cette bataille.
À la suite des nombreuses luttes fratricides entre les petits-fils de Charlemagne, après le serment de Strasbourg,
de Février 842, entre Louis le Germanique et
Charles le Chauve, par lequel les deux frères se jurent mutuellement assistance, puis la
Diète Impériale de juin 842, près de Mâcon, ou les représentants des trois fils de
Louis le Pieux définissent les bases du futur traité de la paix.
Le traité de Verdun du 11 août 843 définit
les nouvelles frontières et fait éclater l’empire de Charlemagne et la Bourgogne mérovingienne.
L’empire Carolingien éclate, le terme de Francie apparait pour désigner les 3 royaumes, la Francie Occidentale, future France, attribuée à Charles le Chauve, la Francie Médiane, future Lotharingie (qui ne survivra pas), attribuée à
Lothaire Ier avec le titre d’empereur et la Francie Orientale, future Germanie, attribuée à Louis le Germanique.
Lothaire Ier, empereur d'Occident, récupère la
haute Bourgogne (comtés : Amous, Varais, Portois et Escuens), la Bourgogne Transjurane (Neuchâtel, Lausanne, Genève) et la Bourgogne Cisjurane (comtés : Lyonnais, Viennois, Provence), ainsi que le comté de Langres dans son royaume de Lotharingie ou Francie Médiane, qui s’étend de la Frise (nord des Pays Bas actuel) à Rome.
La basse Bourgogne avec les comtés de Chalon-sur-Saône, Autun, Mâcon, Nevers, Auxerre, Sens, Tonnerre, Avallon, Beaune et Dijon, est rattachée au royaume de Charles II le Chauve la Francie Occidentale.
La Francie Orientale, la future Germanie, n’a pas de comtés bourguignons.
Ce découpage est le point de départ de la création des futurs
entités que sont le duché (basse Bourgogne) et le comté de Bourgogne (haute
Bourgogne). On parle aussi de la Bourgogne franque (basse) et de la Bourgogne germanique
(haute), la Saône est désignée comme la ligne frontière.
Dans le langage populaire qui est employé jusqu’au XIXème siècle, on parle de «la rive de Riaume (royaume de France) » pour la rive droite de la Saône, et de «la rive d’Empi (empire Germanique) » pour la rive gauche.
Le découpage a pris en compte, le respect des fidélités des comtes vis-à-vis de leurs rois, mais pour certains, ils doivent changer de territoires pour s’installer dans le royaume de leur suzerain. Girard abandonne son comté de Paris, pour celui de Metz, puis de Vienne, Audri celui d'Autun pour celui d'Orange, Matfrid celui d'Orléans pour celui du Varais dont Besançon.
Guérin est lui récompensé de la perte du Lyonnais et du Viennois, il reçoit les comtés d'Auxois et de Duesmois, ce qui forme avec le Mâconnais, le Chalonnais, l’Autunois et le Mémontois qu’il possède déjà, la Marche ou le Marquisat de la Bourgogne et fixe sa capitale à Chalon-sur-Saône.
Il y aura encore de nouveaux et nombreux conflits, et d’autres découpages auront lieu et chaque fois la Bourgogne
"mérovingienne" servira de zone « tampon » et de partage entre les carolingiens.
Le traité de Verdun en 843 :
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