Évènement du 21 mars 1076 :
Mort du duc Robert de Bourgogne, fondateur de la dynastie des ducs de Bourgogne Capétiens.
Qui est-il ?
Robert est le 3ème fils du roi des Francs
Robert II le Pieux et de sa 3ème épouse Constance d'Arles. Il né vers 1011.
En 1030, sans doute poussé par la reine Constance, il se révolte avec son frère Henri contre leur père. Henri prend le château de Dreux et Robert enlève Beaune et Avallon.
À l'instigation de Guillaume de Volpiano, abbé de
Saint-Bénigne de Dijon, les 2 parties se réconcilient.
L'année suivante, après la mort de son père, soutenu par sa mère Constance d'Arles, il se révolte contre son frère aîné, revendiquant le trône.
La guerre s'ensuivit entre les deux frères. Henri soutenu par le duc de Normandie l’emporte et la paix est conclu sur un accord : Robert renonce au trône et reçoit en concession le duché de Bourgogne en 1032.
La création du duché capétien :
Au début le duché est composé des comtés d'Autun, de Beaune, d'Avallon, de Dijon et de Châtillon-sur-Seine.
Pendant trois cents ans, les capétiens se sont maintenus à la tête de ce duché, par une succession régulière de père en fils, et ainsi ils ont pu se consacrer à arrondir petitement mais
surement leurs possessions.
Les premiers ducs sont de simples féodaux, ne prêtant, ni ne recevant l’hommage. Ils vivent dans leurs châteaux de Dijon ou de Châtillon-sur-Seine, occupés à la chasse et à la guerre.
La féodalité a rongé les droits ducaux. Les comtes de Chalon-sur-Saône, de Mâcon, de Nevers et d'Auxerre sont puissants.
Il faudra plus d’un siècle pour que le duc de Bourgogne domine les autres seigneurs.
Le duc Robert Ier dit le Vieux a hérité difficilement du duché de Bourgogne, de son père Robert II le Pieux, roi des Francs.
En 1033, Robert va apposer son sceau à la
fondation de la collégiale de Saint-Denis de Vergy, par l'évêque de Paris,
Aizelin, seigneur de Vergy, en présence de très nombreuses personnalités,
Helmium, évêque d'Autun, Hugues de Chalon, évêque d'Auxerre et comte de
Chalon-sur-Saône, Hugues de Salins, archevêque de Besançon, Geoffroy, évêque
de Chalon-sur-Saône, Hugues, évêque de Nevers, Renaud, comte de Nevers,
Otton, comte de Mâcon. Robert est un violent, après les révoltes contre son père lors de la succession sur le duché, il fait la guerre contre le comte d'Auxerre et Nevers, Renaud Ier,
qui trouve la mort dans ces combats, en mai 1040, à propos des limites entre le comté d’Auxerre et le duché de Bourgogne. L’Auxerrois est dominé par le duc.
En 1048, Robert se dispute avec son beau-père Dalmace, seigneur de Semur-en-Brionnais, lors d’un banquet et le frappe de son couteau jusqu’à ce que mort s’en suive.
Jocerand, le fils de Dalmace subit le même sort en voulant secourir son père.
En janvier 1055, dans le château de Dijon, le duc confirme
aux religieux de Sain-Bénigne de Dijon, leurs droits de banvin, dont ils
étaient depuis longtemps investis. En 1057, le conflit
entre le duc et le nouveau comte d’Auxerre et Nevers, Guillaume Ier, fils et successeur de Renaud Ier reprend, le fils aîné et héritier du duc, Hugues,
meurt lors des combats.
Robert n’accepte pas cette mort et fait subir de terribles répressions à tous ceux qui se trouvent en rivalité avec lui.
C’est ainsi qu’il s’en prend à l’évêque Aganon d’Autun. Pour cette raison, les archevêques Geoffroi de Lyon et Hugues de Besançon,
les évêques Achard de Chalon et Drogon de Mâcon et l’abbé Hugues de Cluny se réunissent à Autun en 1060, afin de convoquer le duc pour l’excommunier. Le duc se présente
mais refuse de paraître à l’assemblée.
Alors l’abbé de Cluny Hugues de Semur, n’hésite pas à aller trouver le meurtrier de son père et de son frère, et réussit à l’amadouer. Ainsi, grâce à la médiation et la bienveillance, de l’abbé,
le duc pardonne la mort de son fils aux meurtriers, et la paix se rétablit sur la Bourgogne.
Pour se faire pardonner ses exactions, Robert fait en punition un pèlerinage à Rome et fonde à son retour un prieuré à Semur, sur le lieu du meurtre, vers 1064.
En mars 1066, une assemblée à l'abbaye de Bèze,
se tient, le duc confirme devant l'évêque de Langres, Hugues-Rainard,
Hugues de Salins, archevêque de Besançon,
Aganon évêque d'Autun, tous les privilèges de l'abbaye de Saint-Bénigne de
Dijon. Son second fils Henri meurt en janvier 1072, dans les combats permanents contre le comte Guillaume Ier de Nevers.
Robert Ier souhaite confier son duché à son troisième fils, Robert, et non à
son petit-fils Hugues,
fils de Henri. Robert avait épousé vers 1032, Hélie de Semur-en-Brionnais, fille du baron, Dalmace de Semur et
d'Aremburge de Vergy, dont il a 3 enfants, Hugues, Henri et Constance. Ils se séparent et Robert épouse en secondes noces, Ermengarde d’Anjou, fille du comte Foulques III Nerra d’Anjou, vers 1049,
dont il a aussi 3 enfants : Robert, Simon et Hildegarde.
Robert décède à Fleurey-sur-Ouche, le 21 mars 1076.
Au décès du duc Robert, les dispositions prises par le défunt, ne sont pas respectées. Les seigneurs du duché choisissent Hugues
comme successeur, et forcent Robert, son oncle à quitter la province.
Son portrait :
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