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Évènement du 27 juillet 1066 :

Mort de l’archevêque de Besançon, Hugues de Salins.
Qui était Hugues ?
Il a du naître vers 1005/1006, il était le fils du seigneur Humbert II de Salins et
de son épouse Ermenbourg de Grandson, il appartenait à l’aristocratie jurane. Cette
famille de Salins
était issue de la première famille héréditaire des comtes de Mâcon.
Il fut destiné à la vie ecclésiastique par ses parents, et reçut son éducation à l’église Saint-Etienne de Besançon sous la protection de l’archevêque Gauthier ou Gaucher de Besançon, il devint chanoine
du lieu.
Quel fut son rôle politique ?
Le dernier
roi de Bourgogne Rodolphe III, le
repéra et il devint son chapelain, et en récompense de ses services, le roi lui donna l’abbaye de Saint-Paul à Besançon.
Vers 1028, il fit commencer les travaux de l’église Saint-Anatoile de Salins avec l’aide du
comte Renaud Ier de Bourgogne, et l’approbation du roi Rodolphe.
A la mort de Gauthier, Il fut élu archevêque de Besançon, poste qu’il occupera pendant 35 ans de 1031 à 1066.
Hugues lança les travaux de construction de l’église Saint-Étienne de Besançon
sur le Mont vers 1033, de la transformation de l'abbaye Saint-Paul en collégiale Sainte-Marie-et-Saint-Paul au centre de la ville, de
l'édification de l’église Sainte-Madeleine dans le quartier Battant.
En janvier 1042, le roi de Germanie et de Bourgogne, Henri III, vint à Besançon, sur l’initiative d’Hugues Ier, visiter son
comté de Bourgogne.
À cette occasion, l’archevêque fut nommé archichancelier du royaume de Bourgogne.
Henri revint en 1043, à Besançon, pour se fiancer avec Agnès, nièce du comte Renaud Ier de Bourgogne, et fille du duc Guillaume VII d’Aquitaine. À cette occasion, l’archevêque Hugues obtint les droits régaliens sur la ville
(juridique, politique, fiscal et économique). Il échappait ainsi au contrôle comtal, pour dépendre directement de l’empereur.
Besançon changea de statut, elle devint ville impériale (3ème dans l’ordre de la diète germanique), et échappa au contrôle des comtes de Bourgogne,
et fut gouvernée par les archevêques. L’archevêque de Besançon devint prince d’Empire.
Ce changement de statut de la ville s’expliquait par la reconnaissance du roi vis à vis d’Hugues qui avait soutenu la maison impériale lors de la
guerre de succession du royaume de
Bourgogne en 1032/1034.
L’archevêque tira Besançon de sa misère, en créant une
ville nouvelle dans l’intérieur de la boucle. Hugues comme ses successeurs
régnèrent en souverain sur la cité, qui avait sa propre politique, jusqu’au rattachement à la France en 1674.
En 1048, l’archevêque accueilli dans sa cité, son ami le pape Léon IX, ce dernier consacra les églises Saint-Étienne et Sainte-Madeleine de Besançon.
L’année suivante, il accompagna le pape à Reims où se tint un concile en octobre pour remédier à des actes de simonie, et notamment
celle de l’évêque de Langres, Hugues de Breteuil, qui fut condamné. Il raccompagna le pape à Rome.
Il fut présent au concile de Rome en 1050, ou il signa l’acte
des délibérations au 4ème rang des dignitaires de l’Église romaine.
Lors de son séjour
le 3 octobre 1050, le pape Léon IX
dédicaça l'église Saint-Étienne de Besançon située sur le Mont, et consacra l’autel majeur, un autel circulaire en marbre blanc dit « La Rose de Saint-Etienne »
qui deviendra après la démolition de l'église au XVIIe et son transfert dans
la cathédrale de Saint-Jean, « La Rose de Saint-Jean ». Il
était présent également au concile d’Autun en 1055.
Le 23 mai 1059, l'archevêque de Besançon, Hugues de
Salins, nommé légat du pape Nicolas II, représenta ce dernier, lors du couronnement du roi des Francs, Philippe Ier, à Reims.
En 1060, il était à Autun pour traiter le conflit qui opposait le
duc Robert de Bourgogne à l’évêque Aganon d’Autun. Le duc
fut condamné et dut faire pénitence en Terre Sainte.
En 1061, Il fit reconstruire la
cathédrale Saint-Jean de Besançon, où il sera inhumé.
Peu de temps avant sa mort, en 1066, il était
à l'assemblée de Bèze ou le duc Robert de Bourgogne confirma tous les
privilèges de l'abbaye de Saint-Bénigne de Dijon, en présence de l'évêque
Hugues-Rainard de Langres. Cet homme d’église et politique, marqua de son empreinte la moitié du XIème siècle en Franche-Comté.
L'église Saint-Etienne sur le Mont à Besançon :

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