Histoire
Bourgogne Franche-Comté

LES ÉVÈNEMENTS AU JOUR LE JOUR - MOYEN-AGE_BURGUNDY

Évènement du 13 décembre 1124 :

Décès du pape Calixte II, nait Gui de Bourgogne

Qui est-il ? sa parentèle :

Gui, est le 7ème fils de Guillaume Ier, comte de Bourgogne et de Mâcon, et d’Étiennette de Bigorre. Il nait à Quingey dans le château comtal (à 20 km de Besançon), dans le comté de Bourgogne, vers 1060.

Outre la renommée de son père qui permit à ses frères et sœurs de contracter des mariages avec les grandes familles nobles de cette époque, il a lui-même une ascendance prestigieuse.

Il est l’arrière-petit-fils de Guillaume-Otton, le fondateur des comtes de Bourgogne et Mâcon, de la maison d’Ivrée. Sa grand-mère paternelle est la fille du duc Richard II de Normandie, sa mère est une fille de la famille des comtes de Barcelone.

Son frère Raimond épousera Urraque, l’héritière du royaume de Castille et de León, il est nommé comte de Galice, et leur descendance règnera sur ces 2 royaumes espagnols. Sa sœur Sibylle épousera le duc de Bourgogne Eudes Ier, et leur descendance gouvernera le duché, son autre sœur Gisèle épousera le comte de Savoie Humbert II, et eux seront les ancêtres des comtes puis ducs de Savoie. Ermentrude la troisième épousera le comte de Montbéliard et de Ferrette Thierri Ier, ils seront les ancêtres des premiers comtes de Montbéliard, de Ferrette et de Bar. Enfin Clémence la dernière épousera le comte de Flandre Robert II, puis en seconde noce Godefroy Ier duc de Brabant.

Sa vie en Bourgogne et Franche-Comté :

Il est destiné à la vie ecclésiastique, il entre comme moine à l'abbaye de Faverney. Vers ses 30 ans, il est nommé archevêque de Vienne, en Dauphiné en 1088, deux ans après son frère Hugues, qui lui fut élu archevêque de Besançon.

Entre 1112 et 1116, Guy s'occupe du conflit des chapitres de Besançon entre celui de Saint-Etienne et celui de Saint-Jean.

En 1115, l’église de Tournus en pleins travaux de reconstruction, reçoit la visite de l’archevêque Gui de Vienne, qui tient un concile dans la ville, ou il traite du conflit des chapitres bisontins.

Le 10 mai 1118, Anséric, archevêque de Besançon, sur l’ordre de Gui de Bourgogne, archevêque de Vienne, mais aussi légat du Pape, fait comparaitre le seigneur Humbert de Salins, coupable d’avoir usurpé une chaudière sur les salines de Salins, qui appartenait à l’abbaye de Saint-Bénigne de Dijon. Humbert restitue la chaudière à l'abbaye.

Le 2 février 1119, âgé d’une soixantaine d'années, le cardinal Guy de Vienne ou de Bourgogne est élu pape, à Cluny, sous le nom de Calixte II, dans un conclave réduit à quelques cardinaux, tenu en exil. Un fils et un frère du comte de Mâcon est élu pape, et cette élection se déroule dans le comté de Mâcon lui-même !! Quelques jours plus tard, il reçoit la couronne papale à Vienne dans son archevêché.

Guy de Bourgogne élu pape, va régler, par 2 bulles en 1121 et 1122 et un concile à Rome en 1123, le conflit des chapitres bisontins, il confirme la primauté ou la « maternité » du chapitre de Saint-Jean, les chanoines de Saint-Etienne s’inclinent.

Il visite la région et se rend dans l’église de Saulieu. Il encourage la réforme grégorienne de l'ordre de Cluny qui implique entre autres le contrôle des prêtres par les ordres monastiques de l'ordre de Saint-Benoît, pour lutter contre la dégénérescence morale de l'Église.

Il ratifie la charte de charité et d’unanimité « la Carta Caritatis » du nouvel ordre cistercien de l'abbaye de Cîteaux fondé en 1098 par le moine Robert de Molesme, qui prône un retour plus rigoureux de la règle de saint Benoît.

Lorsqu’il arrive à la tête de la papauté, celle-ci est en conflit depuis 1075 avec le Saint-Empire romain germanique, dans une querelle dite des Investitures. Il consacre son temps à réconcilier l’Église et l’empereur sur l’investiture des élections épiscopales.

Il convoque en octobre1119 un concile à Reims, et grâce à l’action médiatrice de Ponce, abbé de Cluny, puis lors de sa rencontre à Mouzon avec l’empereur, Henri V, un compromis est conclu.

En février 1120, Calixte relance le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, avec son frère le comte Raimond de Galice, en instaurant un privilège singulier, qui consiste que chaque année ou le 25 juillet, fête de l'Apôtre Saint-Jacques, tombe un dimanche, les pèlerins peuvent recevoir dans l’Église de Compostelle la grâce jubilaire. Il érige l'église Saint-Jacques en archevêché.

En février 1120, Calixte II est de retour en Bourgogne, et consacre une nouvelle fois l'église abbatiale de Tournus, qui est terminée. En 1121, il va à Rome, fait capturer puis emprisonner l'antipape Grégoire VIII.

En septembre 1122 L'empereur du Saint Empire romain germanique Henri V et le pape Calixte II signent le Concordat de Worms, mettant fin à la lutte sur l'investiture des évêques. Lors du premier concile de Latran (de mars à avril 1123), c'est lui qui impose le célibat des prêtres.

Il décède le 13 décembre 1124 à Rome, son corps repose dans la Basilique Papale et son cœur à l’abbaye de Cîteaux. Il reste considéré comme l'un des grands papes du Moyen Age.

Portrait du pape Calixte II, né Gui de Bourgogne :