Évènement du 8 août 870 :
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À Meerssen dans le palais impérial des Carolingiens, les 2 frères Louis le Germanique et
Charles le Chauve, se partagent le royaume de Lotharingie.
Quelles conséquences pour la Bourgogne ?
À la mort de
Charles de Provence en 863, et de Lothaire II en 869, sans héritiers directs, leurs parts doivent revenir à leur
frère l’empereur Louis II, mais celui-ci est occupé en Italie à lutter contre les Sarrasins. Leurs deux oncles Louis II le Germanique et Charles II le Chauve
vont alors conquérir leurs territoires.
La Bourgogne éclate une nouvelle fois comme à chaque traité entre les fils
et petit-fils de l’empereur Louis le Pieux, et la Saône est la frontière naturelle.
La séparation cette fois-ci va entériner la naissance à 2 futures entités, le futur duché de Bourgogne et le futur comté de Bourgogne.
Lors du partage des états de Lothaire II, la répartition fut réalisée avec le souci de distribuer équitablement entre les deux rois, les villes épiscopales, les abbayes royales et les comtés, situés à l’Est de la Saône.
Tous les territoires situés à l’Ouest de la Saône restent attachés à la Francie Occidentale.
Pour le diocèse de Besançon, le partage fut surprenant. Trois comtés : Varais (Warasch), Escuens (Scudingum), Amous (Emaus) figurent dans la part de Louis, et le quatrième, le Portois (Portensis) dans celle de Charles, tandis que 4 abbayes royales situées en Portois :
Faverney,
Luxeuil, Lure et Enfonvelle appartiennent à Louis !!
Le cas de Besançon est plus curieux, la ville qui appartient à cette époque au comté du Varais (selon une majorité d’historiens) est attribuée à Charles au second rang des cités : Lyon (Lugdunnum), Besançon (Vesontio) et Vienne (Viennam), ainsi que les abbayes bisontines de Sainte-Marie et Saint-Martin de Brégille !!
De plus les terres entre Besançon et le Portois (entre le Doubs et l’Ognon) ont également été données à Charles.
Ce découpage correspond certainement à l’ancien doyenné de Sexte (terres autour de Besançon) et comme on sait que les subdivisions ecclésiastiques étaient calquées normalement sur les circonscriptions administratives, on peut y voir l’ancienneté d’un comté de Besançon hors du comté de Varais.
Ce découpage d'une poche très prononcée vers l'est de la frontière du
royaume de Charles, permet à celui-ci de s'ouvrir les portes de l'Alsace et
de Besançon et donc d'un passage vers l'Italie depuis Langres. Dès 872, Charles s’intéresse à la succession de son neveu, Louis l’empereur, il est prêt à intervenir et fait un long séjour en Bourgogne, on le voit à Besançon, à Pontailler. Cette année, il nomme
Boson, grand chambrier du royaume.
En 875, à la mort de l’empereur, Charles le Chauve se dirige vers Rome, accompagné de
Boson et de son frère
Richard, et le 25 décembre, il est couronné empereur par le pape Jean VIII, soixante-quinze ans après son grand-père, Charlemagne. L’empereur revient en France et confie l’Italie à son beau-frère Boson, avec le titre de duc, puis de vice-roi. Le traité de Meerssen
en 870 :
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