Évènement du
8 novembre 1039 :
Décès du comte Hugues de Chalon-sur-Saône, mais aussi évêque d'Auxerre.
Sa vie :
Il perd son père, le
comte Lambert de Chalon, en 978, sa mère se remarie avec le comte Geoffroy d’Anjou, et c’est ce dernier qui exerce la fonction comtale à Chalon,
car Hugues n'est pas majeur. Il hérite du comté en 987, à sa majorité.
Hugues de Chalon est certainement le plus célèbre des comtes de Chalon. En effet, en plus de sa couronne de comte, il portera aussi la mitre d’évêque d'Auxerre.
En mars 999, de passage à Auxerre, les chanoines de l’église de Saint-Étienne, le choisisse comme évêque, cette élection est confirmée par le roi des Francs, Robert le Pieux. Cette nomination, ne l’empêche pas de conserver sa fonction comtale à Chalon. Il sera tour à tour prêtre et soldat, ce qui lui vaudra bien souvent de mélanger les droits et les devoirs de ses
deux fonctions.
En mai 999, il place le
monastère de Paray-le-Monial sous la dépendance
de l'abbaye de Cluny, avec l’approbation et
en présence du roi des Francs,
Robert II, et du duc de Bourgogne
Eudes-Henri, le second mari de
sa demi-sœur Gerberge. Cette donation s’effectue au monastère de Saint-Marcel de Chalon.
Hugues est un partisan du roi capétien Robert, lors des guerres de
succession sur le duché de Bourgogne, entre 1002 et 1016. Il soutient toujours le Capétien dans sa lutte contre les
Grands de Bourgogne, et notamment en ne prenant pas le parti du comte de Mâcon,
Guillaume-Otton, pourtant fils de sa demi-sœur Gerberge. Il est l’ami et le conseiller de ce roi qui a le même âge que lui.
A l'issue de cette guerre, en 1015, l’évêque
reçoit trois baronnies dans l’Auxerrois, comme seigneur féodal (Donzy,
Saint-Verain et Toucy), il transmet celle de Donzy, à son neveu Geoffroy de Semur-en-Brionnais, le fils de sa sœur Mathilde, qui prit le nom de Geoffroi de Donzy,
et devient le fondateur de cette famille.
En 1015 ou 1019, Il donne à l'abbaye de
Cluny, la terre de Gevrey, pour le repos de son père et de sa mère, terre
qu'il avait hérité de ses parents. Les moines construisent un prieuré et
cultivent la vigne.
L’abbaye
Saint-Philibert de Tournus est reconstruite entre 1006 et 1008, sous l’impulsion du comte Guillaume-Otton de Mâcon, qui en est l’avoué, elle avait été détruite par un incendie.
Elle est consacrée en 1019, et lors de cette cérémonie, Hugues de Chalon récupère l’avouerie qui était détenue jusqu’à présent par les comtes de Mâcon.
En 1024, Hugues préside en compagnie du roi Robert II,
de l'archevêque de Sens Léotheric, une grande assemblée d’archevêques, d’évêques, d’abbés et de comtes à Héry-en-Auxerrois, au cours de laquelle, est lancée « une Paix de Dieu » pour tout le royaume.
Parmi les participants, il y avait Landri, comte de Nevers.
À la Pentecôte 1027, Hugues assiste à Reims, au sacre du fils du roi des Francs, Henri de France.
Cette même année, il prend les armes contre
Renaud de Bourgogne, fils et héritier
de Guillaume-Otton, qui a pénétré en armes dans le Chalonnais, ce dernier est vaincu et jeté en prison. Le beau-père de Renaud, le duc de Normandie, Richard, envoie des troupes pour le libérer.
Hugues de Chalon est vaincu par les troupes normandes, et libère le comte de
Bourgogne.
Vers 1030, un incendie endommage la ville
d'Auxerre, la cathédrale est abimée, Hugues lance les travaux de
reconstruction.
Le comte se souvient qu’il est aussi évêque et se rend à Rome auprès du pape pour se faire pardonner
son action. Le Saint-Père l’engage à aller faire le pèlerinage en Terre Sainte.
Ce qu’il fit vers 1034/1035, après avoir organisé ses états en son absence.
Il confie le comté de Chalon, à son neveu, Thibaut de Semur-en-Brionnais, fils de sa sœur Mathilde.
Il meurt peu de temps après son retour en Francie,
le 8 novembre 1039 au monastère de Saint-Germain à Auxerre, ou il s'était
retiré.
Son portrait :
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