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Histoire du Royaume de Bourgogne Cisjurane ou de Provence
du IXème au Xème siècle

L’origine du royaume – l’œuvre du duc Girard

Rappelons qu’en 855, Charles de Provence, fils de l’empereur Lothaire hérite du royaume de Provence ou Bourgogne Cisjurane, mais il n’est qu’un enfant, et surtout débile. Le véritable maître du royaume est son précepteur, Girard, ancien comte de Paris, qui en 843 avait choisit le camp de son beau-frère l’empereur Lothaire, ils avaient épousé tous les deux, des filles du comte Hugues le Peureux. Girard est un grand propriétaire, il est comte de Metz, comte de Lyon, duc de Vienne, régent du royaume de Charles, et possesseur de terres dans l’Avalonnais et notamment Vézelay. Girard agit en régent du royaume, lutte contre les Normands qui remontent le Rhône et réussit à les chasser de la Camargue. Devant les menaces des pirateries des Sarrasins sur la Provence, Girard fait transporter les reliques de sainte Marie-Madeleine, dans l’église Saint-Victor de Marseille. Les menaces des Sarrasins sont de plus en plus nombreuses, Girard fait transporter les reliques de la sainte au monastère de Vézelay.

En 859, un traité est conclu entre Lothaire II et Charles de Provence, au terme duquel, Charles reconnaît son frère comme héritier.

À l’automne 861, Girard défend aussi le royaume contre les prétentions de Charles le Chauve, ce dernier s’avance jusqu’à Mâcon mais ne dépasse pas cette limite.

À la mort de Charles de Provence en 863, Louis II, son frère l’empereur arrive le premier. Lothaire arrive trop tard et ne peut pas faire respecter l’accord de 859. Toutefois, Girard lui obtient la suzeraineté sur les comtés de Lyon, Vienne et Vivarais, regroupés au sein du duché Lyonnais, dont il porte le titre, l’accord est signé le 30 avril 863 au château de Mantaille. Girard devient le premier conseiller de Lothaire.

En 868, Girard est en lutte une nouvelle fois contre Charles, mais cette fois-ci, c’est l’héritage du comté de Bourges qui en est la cause (cf. histoire sur Auxerre et Nevers).

À la mort de Lothaire II, en août 869, Girard en lutte dans le Berry, et l’Auxerrois, contre Charles, regagne ses terres Lyonnaises et s’enferme dans Vienne, car les deux oncles du défunt ont des prétentions sur le royaume de leur neveu.

En janvier 870, Charles le Chauve épouse en seconde noce, Richilde, et accorde à son nouveau beau-frère, Boson, l’abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, qui avait été détenue par son oncle maternel Hubert. Louis II le Germanique et Charles II le Chauve, lors du traité du 8 août 870 à Meerseen, se partagent le royaume de Lothaire. Le duc Girard refuse ce partage et entre en rébellion contre Charles. Mais ce dernier a l’appui des archevêques de Lyon et de Vienne, les troupes de Charles assiègent en décembre, dans Vienne, les armées de Girard sous le commandement de sa femme Berthe. La ville résiste, mais les troupes royales dévastent la campagne, Girard accourt et demande une capitulation honorable. Lui et sa femme se retirent à Avignon où sur leurs terres de Vézelay (les deux hypothèses sont défendues par les historiens), où ils finissent leurs jours. Ainsi finit la carrière de cet aristocrate que le légende s’emparera, quelques années plus tard sous le vocable de la chanson de geste de Girard de Roussillon. Charles incorpore le Lyonnais et le Viennois dans son royaume. 

L’arrivée de Boson

À l’automne 870, Boson est l’exécuteur testamentaire, en compagnie du marquis Bernard de Gothie, du comte Eudes, possesseur des comtés d'Autun, Mâcon, Dijon et Varais. Charles lui confie l’administration du comté d’Autun.

En janvier 871, Charles le Chauve nomme Boson (871-880), gouverneur du Lyonnais et du Viennois, charge occupée jusqu’à présent par Girard.

L’année suivante, la montée en puissance de Boson continue, Charles le Chauve, le nomme Conseiller et Chambrier de son fils Louis le Pieux, roi d’Aquitaine. Il récupère cette année là, les honneurs du comte Gérard d'Auvergne, déposé de ses fonctions, et reçoit le comté du Berry.

À la mort de l’empereur Louis II, en 875, Charles le Chauve part se faire couronner empereur à Rome, par le pape Jean VIII. L’empereur nomme son beau-frère Boson, duc d'Italie et duc de Provence. 

Boson

Boson

En février 876, Boson reçoit à Pavie le titre de vice-roi sur ce royaume, au départ de Charles le Chauve pour la France. Cette même année, il épouse Ermengarde, fille unique de l’empereur défunt Louis II.

Rappeler début 877, par Charles, Boson confie l’Italie et la Provence, à son frère Richard le Justicier et à Hugues l’Abbé. À la mort de son oncle, le comte Echard, Boson reçoit de son beau-frère impérial, les comtés du défunt, c’est à dire ceux de Mâcon et Chalon-sur-Saône. Boson est possesseur de pratiquement toute la vallée du Rhône et de la Saône (Provence, Viennois, Lyonnais, Mâconnais et Chalonnais). Cette année, à la mort de l’empereur Charles, son fils Louis II le Bègue (877-879) lui succède sur le royaume des Francs.

En mai 878, Boson et sa femme Ermengarde, reçoivent à Arles, le pape Jean VIII (872-882) qui vient se réfugier en France, menacé par les sarrasins et les nobles italiens. Boson escorte jusqu’à Troyes le pape, qui réunit un grand concile. Ce concile décide sur les troubles dans l’empire et notamment la révolte de Bernard de Gothie contre Louis le Bègue ainsi que l’ambition de Hugues, bâtard de Lothaire II, de reconstituer la Lotharingie. Le pape demande à Louis de l’accompagner à Rome pour le couronner empereur, mais le roi refuse, trop malade pour un tel déplacement. Boson raccompagne le souverain pontife et passe un accord secret avec lui pour se faire couronner roi d’Italie. Mais les évêques et les grands d'Italie ne sont pas au rendez-vous, Boson prend le chemin du retour, furieux de cet échec.

À la mort de Louis II le Bègue en avril 879, ses deux fils, Louis III et Carloman II lui succèdent, c’est ce dernier qui hérite de la Bourgogne, mais leurs droits à la succession sont contestés. Cette même année, Boson obtient le comté d’Autun. 

La royauté de Boson

Les grands du royaume se révoltent et se réunissent en concile le 15 octobre 879 au château de Mantaille, près de Vienne sur le Rhône, pour choisir l’homme le plus apte à protéger l’Église et le pays. Ils choisissent comme roi, Boson (879-887). Ce concile réunit les archevêques d'Aix en Provence, d'Arles, de Besançon, de Lyon, de Tarentaise, et de Vienne, et leurs vingt et un suffragants, parmi eux, les évêques de Chalon-sur-Saône, de Mâcon et de Lausanne. Ce royaume reprend toutes les possessions de Boson, mais également tous les diocèses de ceux qui l’ont élu (Troyes, Langres, Tonnerre, Dijon, Besançon, Beaune, Autun, Chalon, Lausanne, Mâcon, Genève, Lyon, Vienne, Tarentaise, Grenoble, Valence, Avignon, Arles, Aix, Marseille). La Burgondie est restaurée, Boson installe sa capitale à Vienne, tout près de l’église Saint-Maurice, protecteur traditionnel de la Bourgogne, et se dote d’une chancellerie. Il aurait été sacré quelques jours plus tard par l’archevêque de Lyon, Aurélien, futur archichancelier du royaume, mais pas d’écrit certain.

Le pape Jean VIII qui avait pourtant offert la couronne d'Italie à Boson en 878, refuse cette élection et traite le nouveau roi de tyran et d’usurpateur. Le pape ne comprend pas qu’un homme qui peut sauver l’empire, s’intéresse seulement à des intérêts personnels. En d’autre terme, si Boson avait revendiqué la succession à l’empire, il aurait eu le soutien du pape !

Dès les premiers mois de son règne, Boson intervient comme souverain dans son royaume, de nombreux actes sur les comtés de Mâcon, Chalon, Autun, Genève, Lyon, Tarentaise sont attestés en 879.

Afin de consolider sa position dans le nord de son royaume, Boson nomme en juillet 880, l’abbé Gîlon de Tournus, à la tête de l’évêché de Langres.

Le couronnement de Boson a pour effet de resserrer les liens entre les rois carolingiens. Charles III le Gros et Louis II le Germanique rejoignent dans la lutte leurs cousins Louis III et Carloman. Ils se rencontrent en juin 880, à Gondreville en Moselle et se mettent d’accord pour lutter contre Boson.

Fin 880, Autun, Besançon, Chalon, Mâcon et Lyon ont échappé à Boson pour revenir sous l’autorité des rois carolingiens. Ces derniers se retrouvent tous ensembles devant Vienne. Boson a divisé ses forces, il laisse la ville sous le commandement de sa femme, et emmène le reste de ses troupes dans les montagnes. La ville résiste, puis en novembre 880, Charles le Gros quitte le siège et se rend en Italie, pour recevoir la couronne de ce pays. Louis et Carloman voyant qu’ils ne peuvent pas prendre Vienne, se retirent.

Dès 881, Boson est revenu dans sa capitale. Entre temps, Charles le Gros a été élu empereur d’Occident.

La guerre reprend en août 882, Carloman est sous les murs de Vienne, lorsqu’il apprend la mort de son frère Louis. Il lève le camp pour recueillir la succession. Les troupes impériales de Charles le Gros se présentent devant la ville et réussissent à s’en emparer. La ville est pillée et incendiée. Richard le frère de Boson prend sous sa protection, sa belle-sœur et sa nièce, et les emmène à Autun. On ne sait pas grand chose de la suite, Boson continue-t-il de régner ou disparaît-il ? Il est fort probable d’envisager plutôt une continuation du règne de Boson, qu’une disparition.

En 884, Charles III le Gros (881-887) troisième fils de Louis II le Germanique, empereur d'Occident depuis 881, est élu roi des Francs, après la mort de ses cousins Louis III et Carloman II. Il reconnaît Boson, comme roi de Provence, sous la simple condition d’hommage au royaume des Francs. C’est une hypothèse qui explique la mort de Boson, en tant que roi.

Boson sortit vainqueur de sa lutte contre les Carolingiens, meurt roi le 11 janvier 887, il est enterré à Vienne dans l’église Saint-Maurice. 

Le roi Louis et la régence du marquis Hugues

Après sa mort, Ermengarde son épouse, est nommée régente du royaume avec son beau-frère, Richard le Justicier, en attendant la majorité de son fils Louis. Elle conduit son fils auprès de l’empereur Charles à Kirchen en mai 887, pour qu’il l’adopte, ce que fit le souverain.

En mai 889, elle va faire acte de soumission au nouveau roi de Germanie, Arnulf.

En 890 à Valence, les prélats et les grands se réunissent en concile et élisent Louis, le fils de Boson. Thierry (872-882), évêque de Besançon est parmi les prélats qui participent à l’élection. Contrairement à celle de son père, cette élection ne heurte pas, car Louis avait été adopté par Charles le Gros. Le pape Étienne VI (885-891) donne son consentement, et Louis (890-928) est reconnu comme roi de Provence ou roi d'Arles ou roi de Bourgogne Cisjurane.

Louis se rend à Worms en 894 faire acte de respect et de soumission auprès d’Arnulf.

En 896, Louis combat les sarrasins qui dévastent toujours la Provence, dans le même temps, les Hongrois dévastent le nord de l’Italie.

En 898, Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine, mais également comte de Lyon et de Mâcon, épouse Engelberge, la sœur de Louis.

Les grands d'Italie recherchent un roi pour les protéger, considérant que le roi Bérenger de Frioul n’agit pas assez vigoureusement contre les envahisseurs hongrois, ils appellent Louis. Louis a des droits sur ce royaume car son grand-père maternel était l’empereur Louis II. Il prend Pavie, et met en fuite Bérenger, il se fait couronner roi d'Italie en octobre 900 et reçoit la couronne impériale en février 901, des mains du pape Benoît IV (900-903).

Mais en juillet 902, il doit quitter l’Italie, Bérenger de Frioul, petit-fils maternel de l’empereur d'Occident Louis Ier le Pieux, est revenu avec des renforts, le chasse et l’oblige à retourner en Provence.

Mais en 905, les Italiens appellent à nouveau Louis, à la tête du royaume. Bérenger de Frioul, va chercher de l’aide auprès des Bavarois, et réussit à attraper Louis, il l’emprisonne à Vérone, et lui fait crever les yeux. Bérenger reprend la couronne royale. Louis retourne à Vienne dans son royaume de Provence ou Bourgogne Cisjurane.

Suite à son handicap, il ne peut régner efficacement, les grands ecclésiastiques et laïcs en profitent et obtiennent de Louis de nombreux droits et bénéfices royaux. Le règne de Louis dure une vingtaine d’année mais le véritable dirigeant est son cousin le comte d'Arles et de Vienne Hugues (911-947), qui prend le titre de marquis de Provence.

Hugues est le petit-fils maternel du roi de Lotharingie Lothaire II, son père le comte d'Arles Thiébaud, a épousé Berthe, la fille bâtarde du roi et de sa concubine Waltrade. Hugues est le régent du royaume.

En 915, Bérenger de Frioul reçoit la couronne impériale, mais il doit lutter contre les Hongrois et les grands en révolte.

En 919, Hugues le Noir, fils de Richard le Justicier, et cousin germain de Louis, est à la tête du comté de Lyon. Il succède à Guillaume le Pieux, mais les héritiers directs du défunt contestent cette appropriation.

Adalbert d'Ivrée, fils d'Anchier d'Oscheret, fait appel, en 922, au roi de Bourgogne Transjurane, Rodolphe II, qui pénètre en Italie. Bérenger s’allie avec les Hongrois et défait les Bourguignons. L’Italie est divisée en deux royaumes, un sous l’autorité de Rodolphe, l’autre sous celle de Bérenger.

Rodolphe et Adalbert reviennent en 923 et remportent la victoire. Bérenger se retire sur Vérone, mais il est assassiné par les habitants.

En 924, Raoul, neveu du roi Boson et frère de Hugues le Noir, élu roi des Francs, intervient dans le royaume de Provence. Hugues au nom du roi Louis, lui consent hommage. Le mariage de Boson, frère de Raoul, avec Berthe, la nièce de Hugues scelle l’alliance entre les princes. Cette même année, un accord est passé entre Guillaume le Jeune, duc d'Aquitaine, et héritier de Guillaume le Pieux, avec le roi Raoul, sur la possession du comté de Lyon. Hugues le Noir, exerce en toute intégrité ses fonctions sur ce comté.

En 926, Pavie est assiégée et pillée. Les grands d'Italie appellent le marquis Hugues à prendre la couronne, ils ne veulent plus de Rodolphe. Le 9 juillet, Hugues est élu roi d'Italie à Pavie. Hugues est le beau-père de Rodolphe. Il réorganise le royaume italien, lutte contre les Hongrois, et fait reconstruire Pavie. Son neveu l’archevêque d'Arles, Manassès, reçoit l’archevêché de Milan. Il tente de créer un vaste ensemble territorial en empêchant Louis l’Aveugle de transmettre son titre royal à son fils.

À la mort du roi Louis, en 928, Hugues lui succède sur la Provence, mais sans prendre le titre de roi, Il continue de porter le titre de marquis de Provence et roi d’Italie. Il cède le Viennois au roi Raoul qui lui-même le concède à Eudes, fils de Herbert de Vermandois, afin d’éloigner ce dernier du domaine royal.

L’année suivante, la guerre reprend entre Raoul et Herbert, le roi octroie alors le Viennois, à Charles-Constantin, fils du roi Louis.

Raoul se rend en 931 à Vienne, et reçoit l’hommage de son cousin, Charles-Constantin. Le Lyonnais, le Viennois et le Vivarais entrent dans la dépendance du royaume des Francs. Cette même année, Hugues tente de déloger de la Provence, les Sarrasins, mais ses succès sont éphémères. 

Le rattachement des deux royaumes de Bourgogne

Le roi Hugues épouse en 932, Marozie, sénatrice du Latran, et veuve de Guy de Toscane, demi-frère de Hugues, au château Saint-Ange à Rome. Mais le fils de Marozie, Albéric de Spolète, ameute les Romains en criant « étrangers, étrangers ». Hugues retourne à Pavie, Marozie est faite prisonnière. Rome passe aux mains d’Albéric.

Raoul occupe Vienne, en 933, Hugues, inquiet change de politique et se rapproche de Rodolphe II de Bourgogne. Hugues poursuit également la lutte en Provence contre les sarrasins qui se sont installés dans le Fraxinetum (terres autour du golfe actuel de Saint-Tropez).

En 934, Hugues cède le royaume de Provence au roi de Bourgogne Transjurane Rodolphe II (912-937). L’accord est passé, et le royaume de Bourgogne Cisjurane est regroupé dans le royaume de Bourgogne Transjurane pour former le royaume de Bourgogne. Lothaire, fils de Hugues est associé aux commandes du royaume italien.

En 937, Hugues épouse la veuve de Rodolphe II, Berthe de Souabe, et tente d’assurer la tutelle sur le jeune roi de Bourgogne, Conrad. Mais il doit reculer face à l’intervention du roi de Germanie, Othon.

Les deux royaumes de Bourgogne les deux royaumes de Bourgogne

Albéric de Spolète épouse en 942, Alda, fille de Hugues, un traité est signé entre les deux hommes fixant le statu-quo sur leurs patrimoines.

En 945, c’est un autre personnage qui fait son apparition, il s’agit de Bérenger d'Ivrée, fils d'Adalbert et petit-fils maternel de Bérenger de Frioul. Il a passé quatre années à la cour de Germanie, et se décide à prendre de force le royaume italien. Il réussit à convaincre de nombreux aristocrates en promettant des terres et des honneurs. Hugues se voyant isoler, confie le royaume à son fils Lothaire et retourne en Provence. Bérenger épouse Willa, fille de Boson, nièce du roi Hugues. 

Lothaire succède à son père, en 947, sous la tutelle de Bérenger. Il meurt en 950, certainement assassiné sur les ordres de Bérenger, qui s’empare du pouvoir.

Bérenger propose à Adélaïde, la veuve de Lothaire, d’épouser son fils Adalbert. Elle refuse, il l’enferme, son frère Conrad de Bourgogne se plaint à Othon, roi de Germanie.

Au début de septembre 951, Othon franchit le Brenner à la tête de ses troupes et entre dans Vérone. Entre-temps, Adélaïde s’échappe de sa prison et se réfugie à Reggio. Othon prend le titre de roi d'Italie à Pavie le 23 septembre, puis épouse en décembre Adélaïde.

Bérenger conserve le marquisat d'Ivrée, et se reconnaît comme vassal du nouveau roi.

Nous retrouverons dans le chapitre suivant, l’histoire d'Othon et d'Adélaïde et leur influence sur le royaume de Bourgogne.

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