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Histoire d'Auxerre, de Nevers et de Tonnerre
du IXème au XIVème

L’origine des comtés d’Auxerre et Nevers

L’origine des comtés comme la plupart des autres comtés de Bourgogne date du IXème siècle. Sous les Carolingiens, le comté d'Auxerre correspond exactement à l’évêché et appartient à l’évêque, qui possède ainsi les deux fonctions comtale et ecclésiastique. Il en est de même à Nevers, où les évêques sont présents dès le IVème siècle. Au fil du temps, les évêques attribuent des fiefs à des seigneurs sur les deux diocèses de Nevers et d'Auxerre sous réserve de leur rendre hommage.

Les premiers comtes sont mal connus, les textes rares.

Pépin le Bref sollicite en 768, l’intervention du comte Ermenaud Ier d'Auxerre pour lutter contre les Aquitains.

En 840, le comte Ermenaud III d'Auxerre est un fidèle de Lothaire, il y a de forte probabilité, que ce comte soit le petit-fils de celui qui combattit les Aquitains.

Lors de l’assemblée royale de Servais, en 853, les noms des comtes cités qui nous intéressent sont : Jobert (Auxerre), Hugues (Nevers et Bourges), Nibelungen (Avallon) et Miles (Tonnerre et Langres).

Après la révolte des grands de Bourgogne en 858, Charles le Chauve nomme Conrad (859-864), comte d'Auxerre et son frère Hugues l’abbé, abbé laïc de Saint-Germain, les deux neveux de sa mère Judith. Hugues fait reconstruire l’abbaye de Saint-Germain d'Auxerre. Le 6 janvier 859, l’église est consacrée en présence du roi Charles le Chauve.

Girard, régent de Provence et duc du Lyonnais, fonde en 860, un monastère de nonnes au lieu-dit Fundus Vercellacus, au pied de la colline de Vézelay où se trouve actuellement Saint-Père. Ce lieu-dit lui a été donné par l’empereur Louis Ier. Afin de garantir une indépendance du monastère, Girard place ce dernier sous la direction et la protection du Saint-Siège. Le pape Nicolas Ier (858-867) accepte cette donation en 863.

En 864, Conrad et Hugues abandonnent Charles le Chauve, et rejoignent le roi Lothaire. Cette même année, Conrad tue le marquis et abbé laïc de Saint-Maurice d'Agaune, Hubert, pour le compte de Lothaire II. En récompense de son acte, il reçoit les comtés de Genève, de Valais, de Vaud, et de Gex. Ces comtés forment alors le duché de Bourgogne Transjurane.

Robert le Fort (864-866), épouse la mère de Conrad et de Hugues, veuve de son premier mari, et lutte contre les Normands et remporte régulièrement des succès, en échange, il reçoit en 864, le duché « de Francie » situé entre la Seine et la Loire, incluant les comtés de Nevers, et d’Auxerre. L’ancêtre des Capétiens agrandit son territoire, mais pour peu de temps, il meurt l’année suivante en luttant contre les vikings.

Ses fils sont trop jeunes pour lui succéder, ses honneurs sont confiés alors à son beau-fils Hugues l’Abbé (866-883), revenu auprès de Charles le Chauve. Cette même année, Girard obtient la garde du comté de Bourges, en attendant la majorité de son petit-neveu par alliance, Hugues II.

Mais en 867, Efroi, compétiteur de Girard sur le Berry offre à Charles son abbaye de Saint-Hilaire à Poitiers, le roi se laisse entraîner et décide de confier le Berry à Efroi, Girard s’émeut.

Début 868, Charles le Chauve confirme la donation réalisée par Girard du monastère de Vézelay au Saint-Siège, mais au moment où le roi et le duc se rencontrent, les hommes de ce dernier tuent Efroi. La lutte va s’engager entre Charles et Girard à travers, le Berry, l'Auxerrois et l’Avalonnais. Le sort des combats est mal connu, les textes sont en contradictions, certains parlent d’une défaite de Charles, d’autres d’une victoire.

La mort de Lothaire en 869 va dénouer la situation, Girard doit regagner ses terres Lyonnaises et s’enferme dans Vienne (cf. histoire de la Bourgogne Cisjurane).

En 875, les moniales de Vézelay attaquées par des bandes décident de quitter le lieu. Girard les remplace par des moines dirigés par l’abbé Eudes (875-907).

En février 880, Hugues l'Abbé doit défendre le royaume des Francs de l'Ouest contre les armées de Louis le Jeune, roi de Germanie, qui veut profiter de la mort de Louis le Bègue pour s’accaparer le royaume du défunt. En mars, Hugues règle la succession de Louis le Bègue entre les deux fils du souverain, la Neustrie à Louis, la Bourgogne et l'Aquitaine à Carloman. Hugues devient le premier personnage du royaume et en assure le commandement militaire et civil, et lutte régulièrement contre les invasions des Normands.

Il va assurer la régence à chaque changement incessant sur le royaume entre 882 et 884.

L’empereur Charles III le Gros a acheté la retraite des Normands de Paris en 885, en leur livrant la Bourgogne à ravager. Sens résiste, mais l’abbaye de Saint-Germain d'Auxerre est brûlée.

La mort de Hugues en mai 886, est un désastre national. Richard le Justicier, son neveu, comte d'Autun, commence à étendre son territoire, il prend possession du comté d'Auxerre et de l’abbatiat de Saint-Germain d'Auxerre, à la mort de son oncle.

Les vikings ou Normands (Nortmanni dans les chroniques) détruisent le monastère de Vézelay en 887. L’abbé Eudes décide d’implanter le nouveau monastère au sommet de la colline, l’endroit offrant plus de sécurité.

La mort de l’empereur Charles le Gros, en 887, va déclencher la lutte de succession à la tête de l’empire.

Chaque parti se donne un roi, l’archevêque Foulques de Reims, appelle le duc de Spolète Gui, venir d'Italie se faire sacrer roi. Gui traverse les Alpes, et arrive à Langres. L’évêque Gîlon de Langres, le sacre roi début 888. Mais Foulques abandonne son favori, car entre-temps, le 29 février, Eudes, fils de Robert le Fort, est couronné roi à Compiègne par l’archevêque Gautier de Sens. Gui repart en Italie et emmène ses partisans.

Suite à ces deux élections royales, la situation est confuse en Bourgogne sur les alliances des grands, à Nevers, le comte Ratier ou Roger hésite dans ses rapprochements entre Hugues de Bourges ou Guillaume le Pieux ou Richard le Justicier. À Auxerre, le comte Gerbaud, qui a épousé Raintru, fille du comte Mille II de Langres, lui aussi hésite entre le comte de Tours, le comte de Melun ou le comte de Dijon.

Les Normands conduits par Rollon assiègent Auxerre, en 911, mais la ville résiste, les assiégeants lèvent le camp.

À partir de 911, la légitimité de Richard le Justicier est acquise sur les villes d'Auxerre, d'Avallon, d'Autun, de Beaune, de Brienne, de Chalon, de Dijon, de Langres, de Nevers, de Sens et même de Troyes. Il prend alors le titre de Duc de Bourgogne en 918. 

L’abbaye Sainte-Madeleine à Vézelay

L'Abbaye de Sainte Madeleine de Vézelay
Vers 919, le comte qui succède à Ratier sur Nevers, est un certain Seguin, personnage mal connu.

En 926, c’est Geoffroy qui remplace Seguin. Il est en lutte fréquente avec les ducs d'Aquitaine qui tentent de le chasser de son comté. Geoffroi défend Nevers pour le compte de son roi Raoul.

Lors de l’intervention des Capétiens en Bourgogne, en 954, après la mort du roi Louis IV, Hugues le Grand (923-956), le petit-fils de Robert le Fort, se fait remettre par le nouveau roi des Francs Lothaire, les comtés d'Auxerre et de Sens.

Entre 971 et 995, l’évêque d'Auxerre est Héribert Ier, fils bâtard du duc des Francs Hugues le Grand. Son titre lui confère aussi celui de comte, même si sa vie aristocratique est peu conforme à sa situation ecclésiastique, Héribert est également un réformateur soucieux des institutions religieuses.

Nous l’avons vu dans l’histoire du duché, en 980, le duc de Bourgogne, Eudes-Henri remet le comté de Nevers à son beau-fils, Otte-Guillaume (980-989).

En 986, Héribert fait appel à l’abbé de Cluny Mayeul, pour corriger et réformer l’abbaye de Saint-Germain d'Auxerre.

En 989, Otte-Guillaume donne le comté de Nevers à Landri (989-1028), lors du mariage de ce dernier avec sa fille Mathilde. De cette union naîtra la première maison des comtes de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

En 994, l’abbé Heldric de Saint-Germain d'Auxerre obtient du roi des Francs Hugues Capet, et en présence du duc Eudes-Henri et de Mayeul de Cluny, l’élection de l’abbé par les seuls moines, et non plus par une intervention extérieure laïque ou ecclésiastique.

À la mort de l’évêque Héribert en 996, les chanoines en accord avec le roi des Francs Robert II demandent que son successeur soit Jean. Le roi acquiesce ce vœu, mais Jean meurt après deux ans de ministère.

En mars 999, de passage à Auxerre, les chanoines de l’église de Saint-Étienne, choisissent comme évêque, Le comte de Chalon-sur-Saône, Hugues. Cette élection est confirmée par le duc de Bourgogne Eudes-Henri. Ce qui est surprenant, c’est que Hugues conserve à la fois sa fonction comtale à Chalon et accepte sa nouvelle fonction ecclésiastique à Auxerre, villes fortes éloignées.

à la mort de Eudes-Henri en 1002,, le comte Otte-Guillaume est choisi duc de Bourgogne par les grands, il passe à l’action, avec l’appui de son gendre Landri, et de son beau-frère l’évêque-comte de Langres Brun. Il obtient la soumission des villes d'Autun, d'Avallon, de Dijon et de Beaune. Landri prend possession d'Auxerre, profitant de l’absence de l’évêque-comte Hugues, mais le neveu de Eudes-Henri, le roi de France Robert II, fils de Hugues Capet, revendique lui aussi la succession.

Robert II réagit avec vigueur, soutenu par le comte de Chalon et par le duc de Normandie Richard II. Ils se présentent devant Auxerre, mais la cité résiste, alors les troupes royales se tournent vers l’abbaye de Saint-Germain qui jouxte la cité. Là encore les assiégeants n’arrivent pas à prendre le lieu; Robert et ses alliés se retirent sur Paris.

Début 1005, Robert se retourne vers Auxerre, Landri se retrouvant seul capitule et livre des otages et manœuvre si bien que le roi lui confirme le titre de comte d'Auxerre (1005-1028) et donne sa fille Advise ou Adèle en mariage à Renaud, fils de Landri.

En 1023, un terrible incendie détruit complètement la ville d'Auxerre.

En 1024, Robert II réunit une grande assemblée d’archevêques, d’évêques, d’abbés et de comtes à Héry-en-Auxerrois au cours de laquelle, il lance «une Paix de Dieu» (cf. l’histoire de Cluny) pour tout le royaume. 

L’origine du comté de Tonnerre

Le premier comte de Tonnerre que nous connaissons est le comte Milon cité en 887 dans un diplôme de l’empereur Charles III le Gros. Ce comte est le fondateur du monastère de Saint-Michel de Tonnerre. Il était certainement le fils du comte Eudes qui au IXème siècle était comte en Bourgogne sur les deux rives de la Saône et « missi dominici » de Charles le Chauve.

Milon en 888 accueille à Langres, Gui de Spolète, candidat à la succession de Charles III, sur le trône des Francs. En choisissant ainsi le parti du duc de Spolète, le perdant, Milon doit quitter son comté et accompagne son postulant en Italie.

Vers 940-950, une nouvelle trace d’un comte de Tonnerre est trouvée, par le mariage d’Adèle, fille du comte de Mâcon Albéric Ier, avec le comte Gui de Tonnerre (950-970).

En 975, c’est le comte Milon II (975-990) et sa mère Adèle, la femme de Gui, qui sont cités dans un texte de Saint-Benoît-sur-Loire.

Ce même Milon et son épouse Ingeltrude restaurent le monastère de Saint-Michel vers 980. Quelques temps, plus tard, le comte Milon se retire dans ce monastère pour finir ses jours.

Vers 997, un autre comte Milon III (997-999) fait son apparition avec son épouse Ermengarde de Bar-sur-seine. Il est l’arrière-petit-fils du comte Milon Ier de 887. Quant à Ermengarde, héritière du Lassois, elle épousera en seconde noce Herbert III de Vermandois.

En 1002, Renaud (1002-1038), fils de Milon III est désigné comte de Tonnerre en présence de sa mère Ermengarde. Il épouse avant 1018, Irvis, la fille du comte Milon II, cousine ou nièce de Herbert III de Vermandois. 

L’union des trois comtés

En 1028, Renaud Ier (1028-1040) succède à son père sur les comtés de Nevers et d'Auxerre.

Renaud lutte contre le duc de Bourgogne Robert le Vieux, à propos des limites entre le duché et le comté d'Auxerre et meurt au combat en 1040.

Guillaume Ier (1040-1083), le fils de Renaud de Nevers, épouse la comtesse de Tonnerre Ermengarde, fille de Renaud de Tonnerre. Les trois comtés sont unis. Guillaume poursuit la lutte contre le duc de Bourgogne, jusqu’à la mort de ce dernier en 1076.

Entre 1040 et 1050, l’abbé de Vézelay Geoffroy (1037-1052), encourage le culte de sainte Marie-madeleine à son abbaye. On se souvient que Girard de Roussillon fit transporter les reliques de la sainte à Vézelay vers 863, pour les protéger des invasions sarrasines. En 1058, le pape Étienne X (1057-1058), atteste que le corps de Marie-madeleine est bien dans l’église de Vézelay. Ce qui attire des foules de pèlerins de l'Europe entière.

À la mort de Guillaume Ier, son fils cadet Guillaume lui succède sur le comté de Tonnerre, et l’aîné Renaud sur les comtés de Nevers et Auxerre.

Renaud II (1083-1097) marie sa fille Ermengarde, avec Miles de Courtenay, seigneur de Courtenay. Cent ans plus tard, les deux familles de Nevers et de Courtenay seront de nouveau unies par le mariage.

Guillaume II (1097-1147) succède à son père. Il s’embarque en 1101, avec une armée de quinze mille hommes, pour renforcer le royaume de Jérusalem, mais sans succès.

En 1106, l’abbé Artaud de Vézelay est assassiné dans l’église abbatiale et les meurtriers restent impunis.

Guillaume lutte contre son voisin le comte de Blois et de Chartres, Thibaut, mais il est fait prisonnier à Avallon et libéré en 1119.

En 1119, les hommes du comte Guillaume pénètrent de force dans l’abbaye de Vézelay et molestent les moines. L’évêque de Nevers réprimande le comte.

En 1132, l’abbé Renaud de Semur, frère d’Hugues de Semur, consacre la fin de la construction de l’abbaye de Vézelay.

Les moines de Vézelay élisent pour abbé, en 1138, Pons de Montboissier, frère de Pierre le Vénérable. Pons n’est pas de la même qualité que son frère, il ressemble plus à un baron féodal, qu’à un religieux. Sous son abbatiat, de nombreux conflits vont perturber ce lieu saint.

Le 31 mars 1146, Bernard l’abbé de Clairvaux, prêche, le dimanche de Pâques, la seconde croisade à Vézelay, en présence du roi de France Louis VII et des grands laïcs et religieux du royaume.

Guillaume II est l’ami de Louis VII. En 1147, le roi part en croisade pour la Palestine, et désigne Guillaume pour assurer la régence du royaume; mais Guillaume refuse, il a décidé d’entrer dans les ordres pour se faire pardonner de ses actions contre Vézelay. Il laisse le comté à son fils, et meurt l’année suivante.

Guillaume III (1147-1161) succède à son père et de retour des croisades ouvre les hostilités contre Vézelay. En 1150, Guillaume allié avec les bourgeois de Vézelay engage la lutte contre l’abbé Ponce (1138-1161), suite à un simple délit commis par un marchand et qui a été réprimandé durement par les moines.

En 1152, le conflit est tel, que Ponce se réfugie à Cluny auprès de son frère l’abbé Pierre le Vénérable (1122-1156). L’intervention de l’abbé de Cluny réussit à établir une trêve.

En 1153, Etienne, comte de Sancerre, enlève Adèle de Donzy, qui vient de se marier avec Anseau de Trainel, et s’enfuient à Saint-Aignan. Geoffroy III, père de la marié, en appelle au roi. Ce dernier accompagné du comte Henri de Champagne, frère d’Etienne, du comte Thibault de Blois et de Hervé de Donzy, frère d’Adèle, assiègent la citadelle. Il n’y a pas de combat, un accord est trouvé. Adèle reste avec Etienne et Hervé récupère la seigneurie de Gien, promise au départ à sa sœur.

En décembre 1154, Louis VII convoque à Auxerre Guillaume et Ponce, les deux protagonistes, et réussit à calmer les querelles; mais la lutte reprend au premier incident; alors Louis VII intervient avec force et convoque les belligérants. Il condamne tous les insurgés et oblige le comte de Nevers à garantir son jugement.

Guillaume partage ses terres entre ses deux fils. Guillaume IV (1161-1168) hérite des comtés de Nevers et Auxerre et Guy Ier (1161-1175) hérite du comté de Tonnerre.

En 1165, la lutte reprend entre le nouveau comte et le nouvel abbé de Vézelay Guillaume de Mello (1161-1171). Le comte pénètre dans l’abbaye et somme les moines de changer d’abbé. Louis VII intervient de nouveau et en 1166, il se rend à Vézelay et rétablit l’abbé dans ses fonctions. Le comte Guillaume va expier ses fautes en Terre sainte, où il meurt en 1168 à Acre.

Son frère Guy réunit les trois comtés. Il épouse en 1170, Mahaut de Bourgogne, petite-fille du duc de Bourgogne Hugues II. La même année, il accompagne le roi de France Louis VII, dans sa campagne contre le baron Geoffroy III de Donzy qui vient de s’emparer de Gien et de Cosne-sur-Loire. Le roi reprend Gien, mais le lègue à Hervé III de Donzy, le fils de Geoffroy. Le château de Donzy est lui rasé en représailles.

Guy perpétue la lutte contre le monastère de Vézelay. Sous son gouvernement, les conflits sont poussés aux extrémités, au point qu’il est excommunié. Mal conseillé par sa mère et son épouse, il refuse l’hommage au duc de Bourgogne Hugues III, pour les terres qu’il possède dans le duché. La guerre éclate, il est battu et emmené prisonnier à Beaune en 1174. Il est libéré contre rançon en 1175 et meurt peu de temps après.

La succession par les femmes

Guillaume V (1175-1181), le fils de Guy et de Mahaut, est très jeune et c’est sa mère qui administre les comtés. Il meurt encore enfant. La succession masculine n’est pas éteinte, puisque Renaud, le troisième fils de Guillaume III est encore vivant; mais il est écarté au profit de sa nièce Agnès, la sœur de Guillaume V. Il a eu le tort de défier le roi Philippe Auguste dans une joute et l’a battu. Le roi prend possession des comtés de Nevers et d'Auxerre. L’héritage va à Agnès (1181-1189), qui passe trois ans à la Cour de France.

En 1184, elle est mariée par le roi de France, à Pierre II de Courtenay (1184-1218), son cousin germain, le petit-fils du roi Louis VI. Pierre et Agnès sont cousins au quatrième degré, on se rappelle que le comte Renaud II avait donné sa fille Ermengarde, en mariage à Miles de Courtenay.

Le roi de France Philippe II Auguste, et le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion, se rencontrent à Vézelay, en 1190, avant de partir pour la troisième croisade avec les grands des deux royaumes.

Pierre de Courtenay qui est veuf, se remarie en 1192, avec Yolande de Hainaut, la fille du comte de Hainaut Baudouin. Par ce mariage, Pierre devient le beau-frère de son cousin germain, le roi Philippe Auguste.

En 1199, un conflit armé oppose Pierre de Courtenay au baron Hervé IV de Donzy, son voisin, c’est ce dernier qui remporte l’affrontement. Pierre est le prisonnier de Hervé et obtient sa libération qu’en acceptant les exigences de ce dernier : la cession du comté de Nevers et le mariage avec sa fille Mahaut. Philippe Auguste ratifie ces conditions en octobre 1199, et Hervé (1199-1222) devient comte de Nevers. Pierre conserve les comtés d'Auxerre et de Tonnerre. Le mariage de Hervé et de Mahaut a lieu l’année suivante.

Entre 1204 et 1205, Hervé accompagne son suzerain et roi, Philippe, dans sa guerre en Normandie, en Poitou et en Touraine, contre les Anglais.

En 1208, le pape Innocent III (1198-1216) reproche à Hervé la protection qu’il accorde aux Juifs.

En 1210, devant les pressions papales et royales, Hervé renonce à protéger les Juifs chassés par le roi.

De retour de sa croisade contre les Albigeois, Hervé reprend l’éternelle querelle des comtes contre l’abbaye de Vézelay. En 1213, l’abbé obtient du pape, la dispense du mariage entre Hervé et Mahaut, qui sont parents. Par cet acte, le comte renonce à ses attaques contre l’abbaye et fonde le prieuré de l'épau près de Donzy.

Le château de Donzy

Le Château de Donzy

Hervé trahit son roi et passe dans le camp des Anglais. Lors de la bataille de Bouvines, en 1214, Hervé est du côté de la ligue anglo-germano-flamande, alors que son beau-père Pierre II est au côté du roi et du duc de Bourgogne. Les Français sont les vainqueurs.

En 1216, Pierre de Courtenay est nommé empereur latin de Constantinople pour succéder à son beau-frère Henri de Hainaut. Il est couronné à Rome mais retenu par les Grecs sur le trajet, il meurt en captivité en 1219.

La fille de Hervé et de Mahaut, Agnès de Donzy, est mariée en 1217, avec Philippe de France, le fils du futur Louis VIII. Philippe meurt l’année suivante.

En 1218, Hervé participe à la cinquième croisade et revient rapidement en 1219, suite à la mort de son gendre et de son beau-père. Il fait valoir ses droits sur les comtés d'Auxerre et de Tonnerre. Il prend possession de Tonnerre sans difficulté, mais se heurte à Philippe de Namur, fils de Pierre II, et à Robert de Courtenay, frère de Pierre II, pour l’Auxerrois. Sa fille, Agnès, demande l’appui du pape, et en 1220, Honorius III tranche le différend et attribue le comté d'Auxerre à Hervé.

Agnès de Donzy se remarie avec Guy de Châtillon, en 1221.

En 1222, Hervé de Donzy meurt, sans doute empoisonné, dans son château de Saint-Aignan, près de Bourges.

Guy de Châtillon accompagne Louis VIII, dans sa conquête du Poitou en 1223, contre les Anglais. Il est un fidèle du roi et le suit partout dans les luttes contre les nobles qui trahissent le royaume pour les Anglais. La même année Mahaut signe la charte municipale d’Auxerre.

Agnès de Donzy, la fille de Mahaut et de Hervé décède trois ans après son père, en 1225.

Guy de Châtillon participe à la seconde croisade de 1227, contre les Albigeois et meurt lors du siège d'Avignon, d’un coup de pierre, sous les yeux du roi.

Mahaut de Courtenay (1200-1257), veuve de Hervé de Donzy, comtesse de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre, épouse en seconde noce, Guy de Forez (1226-1241), et élève ses petits-enfants Gaucher et Yolande de Châtillon.

En 1230, Guy de Forez reprend à son compte les conflits contre l’abbaye de Vézelay, pendant trois ans il mène contre les moines une guerre d’usure. L’abbé Guichard (1230-1245) verse une somme d’argent au comte pour le calmer.

Yolande de Châtillon épouse en 1234, Archambaud de Dampierre, l’héritier de la seigneurie de Bourbon.

Guy de Forez part en croisade, en 1235, il meurt lors de son voyage retour en 1241.

L’abbé Guichard accueille le roi de France Louis IX venu faire ses dévotions au tombeau de Marie-madeleine à Vézelay, en 1244.

En 1248, les deux filles de Yolande et de Archambaud épousent les deux fils du duc de Bourgogne Hugues IV. Mahaut de Dampierre épouse Eudes de Bourgogne et Agnès de Dampierre épouse Jean de Bourgogne. La même année, saint Louis repasse par Vézelay au moment de partir pour la septième croisade. Il est accompagné de Gaucher de Châtillon, de Archambaud de Dampierre et de Yolande de Châtillon. Archambaud meurt d’une épidémie à Chypre, Yolande ramène son corps. Gaucher le suit, deux ans plus tard, dans la tombe en combattant pour son roi à Damiette.

Saint Louis repasse lors de son retour en France, en 1254, par Vézelay.

Mahaut de Dampierre (1257-1262), l’arrière-petite-fille de Mahaut de Courtenay hérite des trois comtés en 1257. Elle est la fille de Yolande de Châtillon et de Archambaud de Dampierre, et la petite-fille de Agnès de Donzy et de Guy de Châtillon, tous morts. Elle meurt en 1262, en laissant à son mari la charge des trois comtés.

à Vézelay, en 1267, saint Louis et le duc de Bourgogne assistent à la cérémonie de vérification des reliques de Marie-madeleine. Vézelay est en rivalité avec Saint-Maximin en Provence pour la détention des vraies reliques de la sainte.

Eudes meurt en 1269, à Acre lors d’une expédition individuelle pour libérer les Terres saintes.

Sa fille aînée, Yolande conserve la totalité de la succession, mais les deux autres sœurs s’opposent et portent l’affaire devant le parlement, qui leur donne raison. Les trois filles de Eudes et de Mahaut se partagent alors l’héritage parental en 1273.

La séparation des trois comtés

Yolande (1273-1280), l’aînée, épouse en 1265 en première noce, Jean Tristan fils du roi de France saint Louis, et en 1272 en seconde noce, Robert de Béthune (1273-1322), futur comte de Flandre, fils de Guy de Dampierre, et lui apporte le comté de Nevers.

Marguerite (1273-1293), la seconde fille, épouse en 1268 le comte d'Anjou et roi de Naples Charles, fils du roi de France Louis VIII, et lui apporte le comté de Tonnerre.

Alix (1273-1279), la cadette, épouse en 1268 le sire de Rochefort Jean de Chalon (1266-1309), fils du baron de Salins Jean de Chalon, et lui apporte le comté d'Auxerre.

Les comtés d’Auxerre et de Tonnerre

Entre 1276/1277, Alix et Jean sont en conflits avec l’évêque Erard d’Auxerre.

Jean remet en 1283, à son fils Guillaume de Chalon-Auxerre (1283-1304), lors de sa majorité, le comté d’Auxerre.

En 1293, Marguerite lègue à son neveu, Guillaume de Chalon-Auxerre, le comté de Tonnerre et celui-ci le gouverne en même temps que le comté d’Auxerre. En entrant en possession du comté de Tonnerre, il devient un vassal de l’évêque de Langres.

Jean de Chalon est l’un des seigneurs bourguignons qui s’engage auprès du roi d'Angleterre contre le roi de France lors de la campagne de Flandres en 1297.

Guillaume est tué à la bataille de Mons-en-Pévèle, en 1304, en combattant les Flamands auprès du roi Philippe le Bel. Son père Jean assure la régence avec sa bru.

Le fils de Guillaume, Jean II de Chalon-Auxerre (1304-1361) épouse en 1317, Alix la fille du comte de Montbéliard Renaud de Chalon.

Jean II accompagne son beau-frère, Robert de Bourgogne, en 1325, pour aller prêter main-forte à Édouard de Savoie, en guerre contre Guigues VII du Viennois. Il est fait prisonnier et reste quatre années en prison.

En 1335, il cède le comté de Tonnerre à sa sœur Jeanne.

Jean II participe à la bataille de Crécy en 1346 en combattant les Anglais auprès du roi de France Philippe VI, il l’est l’un des rares nobles français à sortir vivant de ce désastre.

En 1349, il s’engage à servir le Dauphiné qui vient d’échoir à l’héritier de France.

Il est fait prisonnier en 1356, deux jours avant la bataille de Poitiers, et emmené en Angleterre, où il reste quatre ans dans les geôles anglaises.

Entre 1359/1360, Auxerre est attaquée et pillée par des bandes de soldats Anglais et des mercenaires «les grandes compagnies» lors de la guerre de Cent ans. Elles ravagent l’Auxerrois. Les Anglais occupent le Tonnerrois. On voit sans étonnement parmi les principaux chefs des mercenaires Louis de Chalon-Auxerre dit le chevalier-vert, petit-fils du comte Jean II. Jean le fils aîné du comte est fait à son tour prisonnier et envoyé en Angleterre.

Jean II de Chalon-Auxerre revient en France en 1361, il a récupéré le comté de Tonnerre, à la mort de sa sœur Jeanne, l’année précédente, mais il meurt peu après. Son fils Jean III de Chalon-Auxerre (1361-1379) lui succède, mais il présente des signes de démence, qui l’empêche de gouverner en propre le comté.

Le fils aîné de Jean III, Jean de Chalon-Auxerre s’engage aux côtés de Du Guesclin, il accompagne le connétable en Normandie, en Bretagne, en Castille entre 1364/1367. Il est désigné administrateur du comté par son père en 1366.

À son retour des différentes campagnes militaires, il est ruiné et se livre à du brigandage dans le comté de Bourgogne, en recrutant les Routiers. Les hommes de la comtesse Marguerite de France, réussissent à le déloger de son château d’orgelet. Jean de Chalon-Auxerre s’enfuit dans le duché, mais il est capturé par les hommes du duc Philippe le Hardi. Il est arrêté et enfermé au Louvres pendant quelques jours.

À peine libéré, il s’installe à Rochefort-sur-Nenon, et ravage la campagne environnante. Les hommes de la comtesse mettent la main sur lui, en janvier 1369. Il est enfermé à Dole, puis à Poligny. Il meurt l’année suivante en tentant de s’échapper.

Le roi profite de la sénilité du comte Jean III, pour acheter en 1370, le comté d'Auxerre pour la somme de trente et une mille livres. Tous les héritiers du comte crient au scandale, Louis de Chalon-Auxerre, fils de Jean III, intente un procès au roi. Le comté est déclaré fou par le Parlement et placé sous la tutelle de son fils, mais le comté reste attaché à la couronne.

En 1373, Louis est fait prisonnier des Anglais et emmené à Bordeaux, où il séjourne trois ans avant d’être libéré. Pendant sa captivité, sa sœur Marguerite lui obtient par un arrêté du Parlement en 1376, la remise du comté d'Auxerre, mais cet arrêté ne sera jamais appliqué.

Louis Ier de Chalon-Auxerre (1379-1398) hérite du comté de Tonnerre à la mort de son père.

En 1382, il participe à la campagne de Flandres aux côtés des Français et des Bourguignons.

Il intente un second procès au roi Charles VI, en 1390, pour la possession de l’Auxerrois, mais toujours sans succès.

Son fils Louis II de Chalon (1398-1423) lui succède sur le comté de Tonnerre et des terres de Rochefort. Il continue le procès entamé par son père, mais son grand train de vie, l’oblige à emprunter. Il vend ses prétentions sur l’Auxerrois au roi Charles VI pour trente sept mille livres.

En 1406, le duc de Bourgogne Jean sans Peur assigne devant le parlement de Dole, Louis II de Chalon-Auxerre, pour l’enlèvement d’une demoiselle d’honneur de la duchesse. Louis ne se déplace pas et s’enfuit avec la belle. Le parlement de Dole le condamne en août 1407, au bannissement du comté de Bourgogne et à la confiscation de ses biens comtois.

Le comte promet de s’en tenir à la décision d’un juge ecclésiastique qui choisirait entre son épouse et sa maîtresse, en 1410. Le duc-comte restitue les biens à Louis, sauf Châtelbelin, gardé en titre de garantie.

Mais l’année suivante, la situation se dégrade, les châtellenies d’Orgelet, Châtelbelin sont confisquées en mars. En août, Louis provoque le duc en lui signifiant qu’il adhère au parti des Orléans.

Par un arrêt de juillet 1413, tous les biens du comte de Tonnerre sont définitivement confisqués et deviennent propriétés du duc.

Louis prend les armes contre le duc de Bourgogne, et envahit le Charolais, la région de Montbard et celle de Semur, mais il est évincé après quelques revers. En juin 1414, il libère Tonnerre, mais il ne peut se maintenir dans la ville. Il se réfugie auprès du roi. Hélas, le roi donne raison au duc et confirme la possession du Tonnerrois à ce dernier.

Louis continue sa lutte jusqu’à sa mort. Son frère, Hugues de Chalon, qui l’avait suivi dans son combat contre le duc de Bourgogne, lui a survécu un an. Il trouve la mort à la bataille de Verneuil en 1424. Avec lui s’éteint la branche des Chalon-Auxerre.

À la mort de Hugues, ses deux tantes Jeanne et Marguerite de Chalon sont les héritières d’un comté de Tonnerre qui appartient au duc de Bourgogne.

C’est lors du traité d'Arras en 1435, que Marguerite de Chalon (1435-1463) hérite du comté de Tonnerre. Elle va administrer de façon avisée ses terres et maintenir celles-ci hors du pouvoir des ducs de Bourgogne.

À sa mort, le comté va à son fils Jean de Husson.

Les comtés de Nevers et de Flandre

En 1280, Robert de Béthune tue sa femme Yolande d’un coup de mors de bride, accidentellement ou volontairement, on ne le sait pas. La même année, Vézelay est rattachée au royaume de France. À la mort de Yolande, le comté de Nevers passe aux mains de son fils Louis Ier (1280-1322). Il épouse Jeanne, l’héritière du comté de Rethel. Cette même année, Gui de Dampierre, père de Robert de Béthune, hérite du comté de Flandre à la mort de sa mère, la comtesse Marguerite de Flandre, fille de l’empereur de Constantinople, Baudouin VI.

Gui de Dampierre s’appuie sur le peuple et les artisans pour affaiblir l’oligarchie des patriciens. Ces derniers font appel au roi de France, Philippe IV. Celui-ci n’aime guère ce vassal remuant, mais qui se protège en signant un traité avec le roi d'Angleterre Édouard Ier en 1297. Philippe réussit à faire capturer la fille de Gui.

Gui est attiré dans un guet-apens à Paris, en 1300, et fait prisonnier. Il reste trois ans en prison. Les Français commencent alors la conquête de la Flandre, qui se termine en 1301.

En mai 1302, les Brugeois massacrent des Français et quelque temps plus tard, les Flamands se soulèvent et battent la fine fleur de la chevalerie française à Courtrai. Les vainqueurs ramassent tant d’éperons d’or que cela donna le nom de cette bataille.

En 1304, Philippe le Bel prend sa revanche sur les Flamands à Mons-en-Pévèle. L’année suivante, Guy de Dampierre meurt en prison à Pontoise, Robert devient comte de Flandre.

En 1320, Louis II, le fils de Louis Ier et de Jeanne, épouse Marguerite de France, fille cadette du roi de France Philippe V et de la comtesse de Bourgogne Jeanne Ière.

En 1322, Robert et Louis meurent. Louis II (1322-1346) succède à son grand-père et à son père sur les comtés de Flandre, de Nevers et de Rethel.

En 1328, Louis II fait appel à son cousin, le roi de France Philippe VI, pour lutter contre l’insurrection générale dans les Flandres. Le 23 août, l’armée française et celle du comte écrasent à Cassel l’armée des insurgés.

Louis II de Nevers meurt égorgé, sous les yeux de son fils Louis, à la bataille de Crécy en 1346 en combattant les Anglais auprès du roi de France.

Louis de Male (1346-1384), le fils de Louis II et de Marguerite de France, succède à son père.

En 1347, les Flamands l’emprisonnent pour l’obliger à épouser la fille du roi d’Angleterre. Louis s’enfuit et se marie avec Marguerite de Brabant. Les Flamands ne pardonnent pas ce choix.

En 1382, Marguerite de France décède en laissant les comtés de Bourgogne et d'Artois à son fils Louis de Male. Les Gantois se soulèvent contre Louis, ce dernier a le soutien du roi Charles VI, du duc Philippe de Bourgogne, mais également de certains nobles comtois, Henri de Montfaucon et Louis de Chalon-Auxerre. Le 27 novembre, les troupes alliées au comte, sous la conduite de l’amiral Jean de Vienne, gagnent la bataille de Rozebeke.

Une seconde campagne est nécessaire en 1383 à Gravelines, où Jean de Vienne conduit l’assaut.

Louis ne viendra jamais dans son comté de Bourgogne, il meurt en 1384, sa fille Marguerite de Flandre hérite de ses terres.

Nous retrouvons l’histoire de Marguerite lors de son mariage avec le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, dans le chapitre sur l’union du duché et du comté de Bourgogne.

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  L'histoire commune du Duché et du Comté de Bourgogne :

   Le Duché et le Comté de Bourgogne

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11/11/2024